Le sieur Zemmour a répondu à celles et ceux qui l'ont critiqué, via le nouvel Hebdo Vendredi. Comme d'habitude, ce n'est pas brillant – mais le sieur a des mécènes, multiples, généreux, puisqu'ils sont très riches. Le petit bonhomme se réfugie très vite dans les jambes des académichiens, les "docteurs" de la langue. Puisque "la race" est établie dans la langue, c'est donc qu'il s'agit d'un terme normalisé. Et eugénisme ? Et youpin-youtre ? Ce sont aussi des mots de la langue, mais ce qu'ils expriment, est, n'est-ce pas, infiniment méprisable, et tellement faux, n'est-ce pas. "Race" est d'usage comme tout, comme "religion", donc Zemmour en conclue à son usage légitime. Outre le factuel d'une organisation basée sur la volonté des individus, la "religion" est, en république laïque, problématique et tolérée, et donc législativement encadrée, par la fameuse loi de 1905. Et "la race", référence des racistes, est aussi législativement encadrée. Parce qu'il y a une Histoire, et notamment une Histoire européenne, française (les Gobineau, Maurras, Barrès), et que cette Histoire fut dramatique, parce que criminelle. M. Zemmour sait tout cela, mais il tient à être de "race blanche". La plupart des blogueurs s'étonne d'un tel écart d'un tel zozo, si irrationnel. Et, en effet, il ne faut pas chercher une logique à une telle expression qui l'est si peu. Si M. Zemmour tient tant à "la race", c'est qu'il lui apparait qu'il est sorti de la cuisse de Jupiter, ou même, qu'il est émanation de l'être le plus grand. Il est beau et il est si intelligent : c'est un génie. Mais il est modeste : son génie s'explique par ses origines, géniales. C'est qu'il a un besoin énorme de s'accepter – ce n'est pas facile… Ses rares muscles sont purement neuronaux : alors il fait feu de tout bois. Adossé à l'idéologie de droite, il attaque tous les autres. Et comme cela, quand il est face à son copain qui n'est pas plus grand que lui, ils rient beaucoup de leur talent à faire et dire des sales coups. Dans son texte, il finit par évoquer "la religion du métissage de notre époque". Le métissage n'a jamais été une réalité facile dans notre monde humain, si peu fraternel et génial, mais il progresse. Et qu'est-ce que le métissage ? C'est le fait de vivre et de s'aimer sans faire de la couleur de la peau de l'autre un évènement considérable : car ce n'est pas la couleur qui est importante, mais le fait que ce soit une peau humaine. Zemmour fait partie de celles et de ceux pour qui, nés blancs, il faut vivre entre blancs et finir entre blancs. Il est sinistre, et il entend le rester. S'il vous plait, ne le sauvez pas de sa bêtise insondable. Oui, M. Zemmour, vous êtes bien de la "substance blanche" parfaite, oui…
Sa jubilation à être petit… "les chiffres du ministère", la vérité vient de l'Elysée…
Bien dit, Jean-Christophe.
On se demande bien pourquoi il y a des micros qui se tendent pour recueillir les inepties de ce triste sire.
Zemmour ne serait sans doute pas content d’apprendre, lui qui semble savoir si peu de choses, qu’au cours de la préhistoire, l’humanité a connu un fort goulet d’étranglement, se réduisant à un moment à une dizaine de milliers de reproducteurs.
Nous sommes donc tous cousins, tous métissés…
Mais vous avez remarqué comme pour ce genre de petits monsieurs, les micros sont toujours ouverts et toujours plus nombreux. Comme vous le rappelez, l’humanité a longtemps été une espèce numériquement faible, et sa croissance exponentielle est récente; mais voilà, comme la noblesse l’a voulu et l’a imposé, à savoir le luxe et le confort, ce poison, ces « richesses » ont contribué à favoriser l’apparition de ce genre d' »esprits forts », en fait des esprits faibles, qui n’aiment rien tant que la provocation, le paradoxe, … La vraie vie, elle, ne peut pas se permettre de tels luxes…
Dénoncer la position racialiste (et non raciste) de Zemmour en l’attaquant sur son physique, c’est cocasse.
Puisque vous ne savez pas lire, il faut donc vous expliquer : ce n’est pas une attaque sur son physique mais un constat du rapport, pénible, entre son narcissisme et ce qu’il est vraiment, c’est-à-dire un petit monsieur. Il y a des « petits » hommes qui savent être des grands hommes dans la vie – Charlie Chaplin n’était pas bien grand, en taille. Mais Zemmour n’est ni un grand journaliste ni un grand homme comme il entend absolument le croire et le faire croire…
« C’est qu’il a un besoin énorme de s’accepter – ce n’est pas facile… Ses rares muscles sont purement neuronaux »
Effectivement, je sais pas lire.
D’ailleurs je ne sais pas lire non plus le fait que « le sieur a des mécènes, multiples, généreux, puisqu’ils sont très riches »
Vous pourriez préciser pour les mal-comprenants dans mon genre qui sont ces mystérieux mécènes très riches ?
Lorsqu’un sieur comme lui parle de « race », « je suis de race blanche », ne parle t-il pas de son physique ? En effet, je parle de son physique, de TOUT son physique, puisqu’il évoquait seulement la couleur, j’ajoute les muscles, et de ce point de vue, il est chétif, malingre – un être inférieur d’une « race supérieure » ? A ce petit jeu, dramatique, de « la race », des noirs pourraient prétendre à une supériorité, puisqu’ils sont souvent bien plus forts que les petits blancs becs de cet acabit.
Quant à ces riches mécènes, n’est-il pas salarié du Figaro, propriété de M. Dassault, mais aussi intervenant sur Itélé (groupe Canal Plus, propriété de … ?) et sur France 2, dans une émission de Ruquiert (l’Etat donc, et qui dirige l’Etat ?). En tout cas, contrairement à ce que laisse entendre l’un de vos imbéciles amis, je n’évoque pas des « amis juifs », puisque cela irait à l’encontre de ma réflexion, de ma démonstration et de mes sentiments.
Je comprends bien que le costume de l’accusateur vigilant est gratifiant à porter mais où Zemmour, dans son petit laïus, parle-t-il de supériorité de la race blanche ?
L’émission en question portant sur le métissage humain (entre blancs, noirs, jaunes, à pois) il lui a semblé plein de bon sens de rassembler ces types par races.
Qu’il émette une connerie monumentale d’un point de vue taxinomique en la faisant passer pour vérité incontestable c’est une chose mais de là à lui coller une petite moustache, il n’y a qu’un pas que le néo résistant pavlovien ne s’encombre pas de franchir.
Dès lors que vous aurez convenu que nulle part il n’établit de différences qualitatives entre ses races, le railler sur son physique est comment dire… déplacé. Mais j’avoue que c’est assez savoureux de vous voir vous prendre les pieds dans le tapis ^^
Ce n’est pas Zemmour qui en parle, ce sont les chantres de « la race » qui l’ont fait et le font – et il ne le sait pas ? !
Mais je ne lui colle aucune moustache : il y a des extrémiste de droite dans toutes les communautés et dans tous les peuples, hélas.
Puisque vous revenez à son physique, je vous rappelle à la problématique, le rapport entre la nature et son interprétation,
« l’image de soi », son narcissisme, et c’est bien celui-ci que je vise et pas son physique EN TANT QUE TEL. Je comprends qu’avec vos oeillères, vous ayez du mal à voir et entendre.
Le problème c’est que vous n’arrivez pas à vous accommoder d’une réalité sociologique (voire historique) dans laquelle le terme de race à toute sa place. Il faut que vous réduisiez le terme à l’intention obligatoirement discriminatoire de celui qui l’énonce.
C’est fâcheux, m’est avis. Surtout quand celui-là même qui s’opposait à Zemmour sur le plateau verse aussi dans l’immonde utilisation du mot interdit :
http://tinyurl.com/6jqwx4
J’attends avec impatience un article au moins aussi engagé contre ce triste sire de Cespedes. ^^
Pour le reste vous pouvez continuer de vous tortiller à situer vos railleries dans la logique d’un débat sur le conflit entre l’être et le paraître. Ca n’aurait de sens que si Zemmour se présentait effectivement comme celui que vous décrivez. A savoir fier de la blancheur de sa race et plus largement de sa propre nature. Ce qui n’est nullement le cas.
Mais vous savez comme moi que le procédé qui consiste à prêter des intentions à l’autre pour mieux en faire le procès est facile et séduisant.
Zemmour n’est pas un imbécile ? Alors il connait le sens du mot « race » et toute son implication, historique, philosophique, anthrpologique, qu’il ne peut pas se permettre de faire « comme s’il » n’y avait pas eu Histoire, tragédies, … Il peut donc parler de tout sans utiliser ce mot, si faux et si dramatique. Mais non, il n’y parvient pas, il faut qu’il y prétende, à cette « substance ». Pourquoi ? C’est irrationnel, alors pourquoi ?
« Il faut que vous réduisiez le terme à l’intention obligatoirement discriminatoire de celui qui l’énonce. » C’est que le terme, chez celles et ceux qui l’utilisent encore sur cette planète, implique pour la majorité de ceux-ci cette intention discriminatoire. Pour ma part, je vis et pense le monde humain sans « race », mais avec des variations, des nuances de couleur et de formes, et c’est tout, ni plus ni moins. « Race » implique une identité stable, substantielle et un fossé entre les « races ». Je ne les constate pas, j’en récuse donc le sens. A bon entendeur…
>Ca n’aurait de sens que si Zemmour se présentait effectivement comme celui que vous décrivez. A savoir fier de la blancheur de sa race et plus largement de sa propre nature. Ce qui n’est nullement le cas.
le petit pervers contrarié dans son narcissisme n’a forcément aucune raison de l’être, chétif et malin comme le sursinge qu’il est. Je note que les réactionnaires – fascistes en herbe – qui peuplent la toile ne haïssent pas les journalistes dans leur ensemble, c’est chouette, cela va tout de suite mieux une fois que la soupe qu’ils crèvent d’envie d’avaler leur est servie sur un plateau télé.
10. Le vendredi 28 novembre 2008 à 17:30, par Sébastien Fontenelle
@ Jacques Rosselin
Comme je vous (te?) disais: je ne crois pas que les « races » humaines puissent faire l’objet d’un quelconque débat.
En « débattre », c’est venir, déjà, sur le terrain où veulent nous entraîner tous ces fiers libres penseurs de régime – ces iconoclastes, tu sais, type Zemmour et tant d’autres, qui touchent leur émolument d’un sénateur UMP (appartenant donc au parti majoritaire, plus près du manche on ne fait pas), qui braillent leurs imprécations dans Le Figaro et sur France 2 (et plus généralement partout où se fabrique l’opinion), mais qui, en bons orwelliens orthodoxes, continuent de poser, dans une époque où la droite a grosso merdo tous les pouvoirs, aux farouches résistants à on ne sait trop quelle tyrannie-de-la-bien-pensance, qu’ourdiraient on ne sait trop quels affreux gauchistes dominants.
C’est sûr que pour dire tout haut en 2008 ce que Mégret disait tout haut en 1998, et/ou ce que Sarkozy et ses fidèles féaux vont répétant depuis deux ans, c’est plus gratifiant d’enfiler d’abord un habit de courageux briseur de tabous: si tu te pointes en disant coucou, je suis le chihuahua de garde de la-droite-décomplexée, tout de suite, c’est moyen glorieux.
Tandis que si tu arrives en gueulant moi, monsieur, J’OSE dire que nos territoires et possessions d’outre-périphérique seront bientôt islamisés par des hordes mahométanes: tout le monde ne se rappelle pas forcément que justement le FN a dit la même chose, au mot près, ou que Sarkozy aussi a trouvé qu’il y avait quand même trop de musulmans en Europe – et il y aura toujours une Isabelle Giordano pour trouver ça furieusement débattif.
C’est faux-cul, j’en conviens: mais il ne faut pas non plus trop demander à la Résistance made in Sarkozy, et puis bon, l’avantage d’être lové bien au chaud dans le système politico-médiatique, c’est que jamais tu n’es obligé d’assumer tes divagations.
Tu peux continuer à (te) raconter que le KGB cherche à te faire taire: personne ne t’invite (jamais) à réfléchir au ridicule absolu de tes jérémiades, personne ne te suggère (jamais) de faire de temps en temps un petit tour dans la vraie vie, pour te changer de ton monde imaginaire peuplé d’affreuses créatures rouges.
« Ca n’aurait de sens que si Zemmour se présentait effectivement comme celui que vous décrivez. A savoir fier de la blancheur de sa race et plus largement de sa propre nature. »
Pourtant, la haute considération que le sieur Zemmour a de lui-même transpire de son expression et de son « verbe » (