« Hôtel des voyageurs »

« Hôtel des voyageurs »

De la production/diffusion de déchets audiovisuels, de produits de pollution, comme par les Cnaze et conconsorts, il est désormais acquis qu’il est légitime et nécessaire d’en établir régulièrement l’intégration d’une nouvelle archive, preuve éventuelle d’un procès, en constitution de Radio Mille Collines Paris, et pour les historiens dans le futur, de ce que fut un abominable minable présent français, long comme un 14 juillet militarisé. Mais peu reprochent à des maisons d’édition INDUSTRIELLES de diffuser de l’eau tiède, de la soupe, des confusions (des fusions-de-cons), à tire-larigot. Pourtant, il faut avoir le coeur bien accroché (c’est facile quand on a pas de coeur) pour publier, avec force mécénat, du Houellebecq, Marc Lévy et autres annuels signataires d’une production parisienne, à partir de concepts narratifs, de plagiats XXL, par des scribes invisibles, dans une Paris égyptienne, via des réseaux de distribution, entre les mains de ploutocrates qui sont propriétaires aussi de tant de choses, médias. En relais mondial, la sélection se montre sans que ses raisons soient démontrées : c’est la dictature, au sens littéral du terme. Sous la surface de l’Iceberg parisien, il y a un peuple d’auteurs/artistes, tout aussi invisibilisés que des racisés – et c’est parce qu’ils le savent que des issus/promoteurs de la « minorité visible » récusent et le terme et celles et ceux qui défendent les invisibles, réduits à l’état de « wokes », dont il faut désormais revendiquer le titre d’honneur. Sébastien Doubinsky, pas bankable (par décision de celles et ceux qui, comme les rois de l’Ancien Régime, décident de l’attribution d’une pension  https://theses.fr/2018LILUH001, par l’exploitation de ce qui ressemble à une oeuvre), est l’auteur, expatrié, d’une oeuvre déjà substantielle, dont la liste est établie par cette page  https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Doubinsky 

« Hôtel des voyageurs », qui vient d’être publié par les Editions Abstractions, est le récit de « sentiments mélangés ». S’il se place sous la figure tutélaire de Charles Bukowski, c’est que, par son personnage principal et narratrice, Cécile, c’est le rapport amour/haine avec l’ici et maintenant, mis en exergue par l’ailleurs, qui constitue et travaille les personnages. Sis à Paris, Cécile voudrait aimer la capitale (et c’est pourquoi elle affectionne les musées et les galeries), mais trop de forces en cours rendent son présent, laid, à la limite du supportable. Avec Paris, le pas-vierge, pas-vivace et pas-bel aujourd’hui continue d’être outragé, brisé, pas-libéré. Et, dans cette prison versaillaise à ciel ouvert, les prisonniers peuvent s’échapper de, via la seule clé universelle… Et celui qui donne la clé s’appelle Moïse. C’est peut-être un détail pour vous, mais Sébastien Doubinsky, juif français, est anti fasciste, rejette le régime et le gouvernement d’Israël. COMME TANT – là encore, celles et ceux que vous n’entendez JAMAIS sur les ondes et les écrans, nationalistes. Contre cette Parole-violence, l’auteur associe la prose à la poésie : pas de murs entre les paroles, mais de l’amour. Et c’est pourquoi la narratrice de sa propre histoire est une Cécile…

Cet « Hôtel… » est une oeuvre d’une littérature expérimentale, qui cherche et se cherche. Il ne faut pas chercher une oeuvre « finie », qui dirait tout, sur tout : il y a des silences éloquents. Le désir de dialogue y est puissant. L’auteur attend donc des miracles, imprévus. Il faut lui souhaiter « bonne chance », comme celle de Moïse et Cécile…

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