Les invisibles, les grandes fortunes, le communisme, l’URSS, Joseph Staline, Léon Trotski

Mardi 13 Mars 2007, M6 diffusait "Staline, le tyran rouge". Ce document, élaboré à partir de différentes archives, images, textes, témoignages, lettres, prétendait "faire de l’Histoire", comme un professeur peut le faire en classe, lorsqu’il doit faire connaître celui qui fut le tsar-communiste de l’URSS. Pour M6, et Bernard de la Villardière, il s’agissait de faire connaître le responsable de "20 millions de morts". Car Staline devint un chef, par le meurtre, et s’est maintenu à la tête de l’URSS par le meurtre. Dans les années 20, Staline contraint Léon Trotski à l’exil, interne puis externe, et Trotski, jusqu’à son assassinat au Mexique, perpétré par un agent soviétique, dénoncera la destruction de la Révolution à peine née, par la mainmise d’une bureaucratie, d’une dictature de clercs éclairés (Trotski a sa propre responsabilité dans ce désastre). La naissance et la destruction même de la Révolution par les dirigeants de l’URSS sont symbolisées par la mobilisation des marins du Kronstadt dans le soutien à la Révolution et l’affaire de la révolte des marins du Kronstadt. Après l’écrasement de cette révolte, un pouvoir dictatorial s’élabore. Jusqu’en 1991, l’URSS réalisera certains objectifs essentiels du "communisme" historique et philosophique : la gratuité de l’enseignement scolaire, la gratuité de l’ensemble des services publics, et notamment les soins, la non-concurrence des moyens de production. A aucun moment, ces objectifs, antérieurs à la Révolution russe, et partiellement réalisés par elle, ne sont liés intrinsèquement à cette organisation dictatoriale, à cette dérive criminelle des dirigeants soviétiques, de leurs principaux chefs, à commencer par Staline. MAIS la réalité des crimes commis ne peut pas être augmentée par d’autres, inventés par celles et ceux qui, depuis la genèse de la Révolution russe jusqu’à la disparition de l’URSS, ont oeuvré pour sa destruction, effrayés qu’ils ont été par le fait que des propriétés et des richesses disparaissaient de la valorisation monétaire, des échanges internationaux, et ne pouvaient plus être mis à leur profit. Cette entreprise de dénonciation, d’accusations diverses, de colportage de rumeurs et de mensonges, a commencé avec les Nazis, a été prolongé par des Américains et trouve évidemment des serviteurs en France. La méthode de la simplification et de l’amalgame a un objectif simple : finir par contaminer le projet et les principes du communisme des crimes historiques commis par un cadre prétendument communiste, alors que, comme je l’ai expliqué, l’organisation politique de l’URSS, dès 1924, enterre le communisme. Quoiqu’il en soit, la comparaison simple du nazisme et du communisme est un scandale, puisque le régime nazi a commis les crimes annoncés par Hitler et ses séides, alors que les objectifs et les principes communistes interdisaient les crimes commis par et pour Staline. Enfin, l’URSS a perdu plus de 20 000 000 de ses citoyens dans la Seconde Guerre Mondiale, tués, assassinés, massacrés, affamés par les soldats nazis, mais a, par sa résistance contre l’envahisseur nazi, permis d’occuper des troupes considérables sur le Front Est, avant même de porter des coups décisifs à ces armées nazies qui, sans cela, avaient les moyens de gagner une guerre planétaire. Et que serait aujourd’hui la planète après une victoire planétaire du nazisme ?

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