L’Association, le Rassemblement pour la Démocratie à la Télévision, la Journée sans…, les grands médias aux ordres

"Grands médias" est-il écrit dans ce titre, il ne s’agit, bien sur, pas de leur valeur ! Car, au contraire, celle-ci est très faible. Il suffit d »établir les moyens par lesquels une chaîne comme TF1 (c’est identique pour les autres) établit les informations du jour : à partir des dépêches d’agence, AFP et Reuters, la rédaction décide d’acheter des images, et elle colle à ces images un commentaire. Si un journaliste est envoyé sur place, pour un sujet d’importance, le reportage durera deux ou trois minutes maximum, et le journaliste, éventuellement de bonne foi, ira au plus simple et aux simplifications habituelles. En une demi-heure, la rédaction de TF1 propose une soupe, indigeste pour celles et ceux qui ont une conscience en éveil – mais pour les autres… Car les citoyens ne sont pas "égaux" face aux flux omniprésents d’informations. Il y a celles et ceux qui connaissent les techniques, les recettes, les procédés et procédures, les façons de faire dans les entreprises spécialisées, les dangers de la promiscuité et de l’inceste social parisiens, et puis il y a les autres qui, peu ou prou, maintiennent une confiance de fait à ceux qui parlent, les représentants de l’Etat, etc. Car rien dans leur vie ne les a conduit à apprendre ce qu’est le fait humain, trop humain. Alors, ils font confiance, ils ne voient pas malice, ils ne soupçonnent pas qu’on puisse, délibérément, leur mentir, et plus encore, prendre leur tête pour un lieu sans propriétaire dans lequel on peut planter et implanter des "idées"… Car, pour ces "grands médias", le civil est un sous-homme qui ne mérite pas de parler publiquement, mais seulement d’écouter-ce-qu’on-lui-dit, de suivre les ordres. Et c’est ce qu’ils font depuis 15 jours à propos des grèves, des régimes spéciaux. COMME L’ETAT EST DEVENU LA SOURCE LA PLUS IMPORTANTE ET LA PLUS GRAVE D’INVENTION ET DE DIFFUSION DES MENSONGES PUBLICS, LES MEDIAS SONT DEVENUS LEURS COLPORTEURS QUOTIDIENS : mensonges sur le chômage, le "trou de la sécurité sociale", les hausses de prix, etc. 

Les choses ont commencé bien avant son élection. De Novembre 2006 à Mai 2007, les Français ont été bombardés de "Sarkozy". Il n’y avait pas un jour, pas une heure, sans une apparition, une expression publique, un communiqué de presse, une émission télé, radio, une interview dans un quotidien, un hebdomaire, pas un jour sans une proposition, un engagement, sur le pouvoir d’achat (rires), sur la dette publique (pour tancer son adversaire, si dépensière). Et puis, une fois l’élection passée, le sésame obtenu, les choses ont continué. Les journalistes parisiens sont hypnotisés par la beauté du Président, son génie, etc. Ce n’est pas un Président, c’est un "dieu". Certains trouvent-ils que son omniprésence mérite d’être comptabilisée dans le temps de parole de la majorité ? Le CSA refuse. Mais certains ont-ils trouvé, dit et jugé que le temps de parole de l’opposition, élue et non-élue, s’était réduite à peau de chagrin ? S’ils l’ont dit, ces "grands" médias l’ont passé sous silence. A quelques jours de la "Journée sans lui", voilà qu’il se tait pendant presque une semaine ! Le trop plein retenu va sans doute former une logorrhée terrifiante ! En attendant, certains ont besoin d’explication. Eux, ils feront une journée avec, parce que leur indépendance ne souffrira pas qu’on leur impose une journée sans. Vous retrouvez deux grands intellectuels côte à côté, Jean-Marc Morandini et l’encore anonyme Koz – qui plaisante étrangement sur le nom du président de l’association, le RDT. La démocratie à la télévision, cela n’existe pas. Les citoyens sont interdits d’antenne, le pouvoir a peur de la liberté de parole et d’expression. Une émission comme "J’ai rendez-vous avec vous" qui donnait, même caricaturalement, la parole aux citoyens a disparu avec la nomination de Rachid Arab au CSA.

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grellety
17 années il y a

Rassemblement pour la démocratie à la télévision (RDT)
(Association loi 1901, J.O. du 07/07/2007)
Communiqué de presse du 19 novembre 2007
Après Jean-François Kahn,
de nouveaux journalistes, de tous horizons,
dénoncent la sarkozyte médiatique et soutiennent
la « Journée sans lui » du 30 novembre
Ils sont français ou étrangers, célèbres comme Bruno Masure, ou au contraire méconnus. Ils travaillent en agence, à la télé, à la radio, dans des journaux ou en indépendant. Voici les textes qu’ils ont transmis au RDT :
Plus enjouée que la journée sans alcool, plus riche en volutes bleutées que la journée sans tabac, plus mobile que la journée sans voiture : la journée sans Sarko se veut reposante en diable, aussi relaxante pour les nerfs que détendante pour les pupilles. A nous, n’en déplaise à Jean-Michel Apathie et consorts, de nous approprier cette excellente initiative.
Anne Carpentier et Guy Nanteuil, rédactrice en chef et journaliste à La Feuille
Une journée sans Sarkozy…mais pourquoi faire ? Pour un journaliste, n’est-ce pas presque faire grève ou…se retrouver au chômage technique ?! Osons croire que non ! Pourquoi une journée sans lui ne serait pas l’occasion, au contraire, de travailler l’actualité autrement que depuis l’angle du bureau de presse du gouvernement ? C’est probablement une saine utopie, utile, ne serait ce que pour établir que la presse est encore libre de parler…Mais de quoi parlerons-nous ? Ben…de tous les autres ! Et cela donne encore du pain sur la planche !
Clara, journaliste à la Radio Ici et Maintenant
Il n’y a pas si longtemps, chaque 22 septembre, les Français, et même pas mal d’Européens, étaient invités à « célébrer » la Journée sans voitures. Une initiative largement critiquée qui avait participé, pourtant, au mouvement général de prise de conscience des méfaits du tout routier. Aujourd’hui, c’est le monde médiatique qui souffre d’une autre forme de pollution, orchestrée celle-là, instillée quotidiennement par les services de l’omni-président, et qui pourrait bien, à terme, contribuer à faire fondre tout esprit critique. Sarkozy par-ci, Sarkozy par-là, un jour avec les cheminots, l’autre avec les pêcheurs, le mardi avec Bush, le suivant avec Merkel… Le tri n’est pas toujours facile à faire pour les journalistes censés « couvrir » l’Elysée. Cette « Journée sans Sarkozy », symbole autant que boutade, tombe donc à pic pour poser le problème de cette omniprésence médiatique, aussi bien auprès des citoyens que des journalistes eux-mêmes.
Alexandre Fache, chef-adjoint de la rubrique société de L’Humanité
Votre initiative a fortement retenu l’attention en Allemagne. Depuis les élections présidentielles les médias allemands aussi informent beaucoup sur Nicolas Sarkozy. Pour nos auditeurs ce n’est pas un secret que le président francais avance en force, se couronne personnellement de succès diplomatiques et se montre omniprésent. L’initiative de vouloir passer une journée sans le numéro 1 politique est donc compréhensible. L’Amérique du Nord fête ce 30 novembre le Buy Nothing Day pour faire réfléchir sur notre comportement de consommation et ses conséquences. Dans ce sens, votre initiative peut servir à réfléchir sur notre propre consommation de médias et à faire prendre conscience aux journalistes qu’ils portent une grande responsabilité dans notre société. Mais attention ! Le Buy Nothing Day en Amérique est une des journées au plus fort chiffre d’affaires… La journée sans Sarkozy dans les médias connaîtra-t-elle aussi un effet boomerang ?
Stéphanie Markert, correspondante de la Radio publique allemande (ARD)
Ce Bonaparte du PAF me fatigue, et TOUS les médias entrent dans son jeu. Laissons-le aller dans le mur, en klaxonnant, comme il le fait si bien…
Bruno Masure, journaliste à LCP
Il existe un endroit, un seul, un media un seul, où l’on ne parle jamais de lui. Une toute petite station de télévision du service public, au cœur de la Sarthe. On ne parle jamais de lui pas plus que l’on ne parle de son Premier ministre, pourtant l’enfant du pays. Mais ne nous leurrons pas, ce n’est pas par choix rédactionnel. C’est tout simplement parce qu’il ne vient jamais ici. Car si l’on pouvait on le ferait, comme tout le monde, comme tous les journalistes à l’affût d’une moindre réaction. Nous irions ventre à terre. Les journalistes sont perdu la tête, ils ont perdu toute retenue, toute distance. Mais pourquoi donc ? Je n’ai pas de réponse. La nécessité d’avoir un faire-valoir, de croire que l’on fait partie du même pouvoir ? Peut-être. Sûrement. Parler de lui, l’interviewer, c’est un peu être lui. Se donner l’illusion que l’on est un grand reporter. C’est comme un vêtement de marque sans lequel on n’a aucune existence, aucune appartenance.
Il est grand temps de se réveiller. Le 30 novembre ?
Marie-Aimée Ide, journaliste à France 3 ouest édition Maine
Stop au matraquage médiatique. La Journée sans Sarkozy – du jamais vu ! – vise un réveil des consciences. Un bol d’air frais pour vivifier le pluralisme et la démocratie.
Pascal Krop, journaliste et écrivain
Je suis d’accord sur le principe de cette journée, à condition que ce soit l’occasion pour tous les journalistes d’adresser à notre Président des messages de sympathie et de compassion pour le cruel traitement qu’on lui fait subir !
Didier Porte, chroniqueur et humoriste
Je signe des deux mains pour cette journée. Une journée sans Sarko (mais alors pas du tout !), c’est comme un premier jour de vacances en bord de mer après six mois de boulot dans une multinationale vidéosurveillée où un petit chef n’arrête pas de te gueuler dessus en te poussant à travailler plus pour gagner plus. Tu as beau dire que toi le boulot c’est pas ton truc, personne ne t’écoute…
Denis Robert, journaliste et romancier
Une journée sans président de la République à l’antenne devrait quand même être envisageable, sans choquer personne, dans une démocratie adulte. Mais c’est quasiment impossible de s’y plier pour un journaliste. Le contenu des journaux est décidé par la hiérarchie. Et il y a les impératifs de l’actualité. Imaginez que Sarkozy annonce ce jour là un treizième mois pour les agents SNCF, en échange du renoncement à leur régime spécial ! Votre démarche est agréable, car elle met des mots sur le ras-le-bol des citoyens, que les journalistes perçoivent. On a parfois vu le président 3 ou 4 fois dans le même journal de 20 heures. Personnellement, je réclamerai au mois un quart d’heure sans Sarkozy dans chaque JT.
Ce qui m’a plu dans l’intersyndicale des journalistes, c’est qu’elle fait des propositions concrètes pour qu’on garantisse l’indépendance des rédactions en réalisant l’exploit de ne pas citer une seule fois le nom de M. Sarkozy !
Nicolas Thiery, journaliste à l’AFP

grellety
17 années il y a

Le dernier communiqué
Rassemblement pour la démocratie à la télévision
(RDT)
(Association loi 1901, J.O. du 07/07/2007)
Communiqué de presse du 22 novembre 2007
Ils sont syndicalistes, intellectuels, artistes et soutiennent
la « Journée sans lui » du 30 novembre
Voici, avant un prochain communiqué consacré aux personnalités politiques, les textes qu’ils ont transmis au RDT :
Je suis partagé. D’un côté je trouve que cette initiative a le mérite de pointer avec humour une question qui pose un réel problème ; d’un autre, je me dis que, au vu de ce qu’est le système médiatique, le risque est qu’à donner le mot d’ordre de ne pas parler de Nicolas Sarkozy on aboutisse à donner un motif de parler encore de Nicolas Sarkozy ce jour-là. (…) En fait je pense que ce type d’initiative n’a de sens que si elle débouche sur une prise de conscience, une réflexion critique sur le fonctionnement des médias et leurs rapports avec le(s) pouvoir(s). J’espère que ce sera le cas.
Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU
Je ne suis pas le mieux placé pour répondre, moi qui n’ai plus la TV depuis longtemps et qui ne me laisse imposer la lecture des journaux qu’avec parcimonie. Reste qu’à mon sens, l’initiative engagée est excellente, de l’ordre du test libertogène. (…) Si la journée sans Sarkozy pouvait seulement nous encourager à l’émancipation et nous porter à réclamer auprès des relais médiatiques la durable discrétion de ce Président…
Jean-Michel Besnier, professeur de philosophie à Paris IV, membre du CREA et écrivain
C’est une excellente initiative, à la fois drôle et grave. Sous ses dehors légers et parce qu’elle semble ne vraiment pas demander grand chose – une journée, juste une journée qu’est-ce que c’est ? – elle permet de prendre toute la mesure de la situation détestable qui s’instaure en France. On pouvait déplorer jusqu’alors que les Français aient trop tendance à tout attendre de l’Etat. Désormais ils sont conviés par l’hypermédiatisation à tout attendre d’un président qui se substitue systématiquement à son propre gouvernement et aux Français eux-mêmes. L’appel à une journée sans Sarko, énoncé sans les diatribes habituelles dans ce genre de dénonciation et avec l’humour nécessaire, a le mérite de tirer judicieusement la sonnette d’alarme.
Alain Caillé, professeur de sociologie à Paris X, directeur de la Revue du MAUSS et écrivain
J’ai été particulièrement frappé, durant les mois qui ont précédé l’ouverture de la campagne pour l’élection présidentielle, par le nombre très élevé d’individus qui, membres de mon entourage ou dont j’ai pu entendre les propos dans des lieux divers, ont été soit interloqués, soit indignés par la fréquence des apparitions du candidat Nicolas Sarkozy dans les différents médias et à la télévision en particulier. J’ai donc accueilli comme une initiative particulièrement bienvenue la création du Rassemblement pour la démocratie à la télévision (RDT) qui, alliant l’humour à la volonté mesurée d’interpeller aussi bien les professionnels des médias que l’opinion publique, nous contraindra à regarder autrement, c’est-à-dire d’un point de vue critique, les journaux télévisés le 30 novembre 2007. L’écho déjà rencontré par les « lanceurs d’alerte » qui sont à l’origine de cette initiative vient heureusement nous rappeler à quel point la démocratie, comme forme politique d’organisation de la controverse, nécessite d’être irriguée par l’expression d’une pluralité de points de vue.
Yves Dupont, professeur émérite de sociologie et écrivain
Je ne peux que soutenir une telle initiative, même s’il est bien triste pour notre société de devoir en arriver là (comme d’ailleurs à des journées sans achat, des barbouillages de publicités abusives ou des fauchages d’OGM). La réduction de la politique au spectacle et du spectacle au matraquage publicitaire est le symptôme d’une maladie grave de notre société et d’une corruption mortelle du projet démocratique.Tous mes vœux de réussite pour cette journée en attendant la semaine, le mois, l’année et finalement la vie sans Sarko. J’ai découvert dans le dernier livre d’Ivan Illich que l’incarnation, Dieu devenu chair, se dit en grec Ensarkosis !
Serge Latouche, professeur émérite d’économie et écrivain
Plus il parle et plus on souffre du silence en France. Instituer dès lors, une fois l’an, une journée sans lui, puisqu’il détient déjà toutes les autres, revient à décider d’abord d’une journée pour nous. Vingt-quatre heures contre l’occupation de notre langue par un seul, tendues comme une minute de silence et belles comme un jour de fête, comme un lâcher de ballons épuisant la voix du Maître sous la polyphonie des humbles et des êtres ordinaires. Vingt-quatre heures comme un formidable appel d’air, pour remettre du contenu dans les mots, leur redonner vie et sens, offrant le pouvoir de dire à ceux qu’on n’entend pas comme à chacun d’être à nouveau acteur de son histoire. Fin de l’infantilisme, retournement de tendance, inversion des rapports ; reprise en main, relance, réappropriation de soi : j’entrevois du bonheur dans cette proposition, de l’euphorie, suffisamment de liesse en tout cas pour faire de cet avènement un futur jour férié, une grande journée nationale de libération collective de la langue.
Patrick Leboutte, essayiste, critique itinérant, historien du cinéma.
J’entends ça et là les commentaires grincheux des partisans du petit Nicolas à propos de cette « journée sans Sarkozy »… Ils ont tort, c’est pour son bien. Cependant, en tant qu’ancien juge, je sais qu’on ne débarrasse un toxicomane de son addiction que contre son gré, hélas. C’est pourquoi, de tout cœur avec cette entreprise de santé publique, je clame… Aidons Nicolas à se passer de lui-même, en lui montrant l’exemple : privons nous de lui !
Laurent Lèguevaque, ancien juge d’instruction et écrivain
Une journée c’est peu, mais c’est un début.
Gilles Perrault, écrivain
Je salue votre initiative salutaire pour la démocratie. (…) Elle ne permettra sans doute pas à Sarkozy d’être « effacé » ce jour-là. Mais elle permettra, au moins, aux citoyens de réfléchir sur le monde qu’on est en train de leur préparer et aux journalistes sur le « berlusarkozysme » qui a tant besoin de leur passivité pour prospérer.
Didier Peyrat, magistrat et écrivain (on peut lire l’intégralité des réflexions de Didier Peyrat sur la Journée sans Sarkozy sur http://www.marianne2.fr/Pour-contrer-Sarkozy,-il-faut-une-vision-du-monde_a81265.html?PHPSESSID=1c41a503c8043db43bb83f5887ac3f3f)
Une journée sans lui, c’est surtout une journée sans eux.
Une journée où l’on signifie que journaux, télés et radios ne peuvent devenir la possession d’un petit groupe oligarque : après Europe 1, TF1, le Figaro… Les Echos sont devenus la propriété des proches du président.
Une journée sans lui… si c’est possible !
Pour les journalistes, c’est un peu plus de liberté d’expression.
Pour la politique, c’est de la démocratie.
Pour la démocratie, c’est une bouffée d’air.
Pour le peuple, c’est l’espoir d’être entendu au-delà des faits divers.
Stéphane Gourdon, dit Noof, auteur-compositeur-interprète

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