Entre 1997 et 2002, le
gouvernement de Lionel Jospin a tenu certains de ses engagements de
campagne, comme la loi sur les 35 heures, a obtenu des résultats
économiques positifs (baisse réelle du chômage,
fin de certains déficits, diminution de la dette), mais n’a
pas cessé de varier sur les principes économiques
(critique du marché mais privatisations importantes,
affirmation d’une limite du pouvoir politique face aux pouvoirs
économiques). Les multiples messages a-socialistes de Lionel
Jospin pendant la campagne électorale de 2002 («mon
programme n’est pas socialiste», «L’Etat ne peut pas
tout faire», en réponse aux salariés de Danone),
l’ont privé d’un nombre considérable de votants, le
21 avril 2002, ouvriers et salariés. Le résultat de ces
combinaisons est connu. La volonté sociale d’une gauche
réellement à gauche était si déçue
qu’elle contribua à permettre la victoire des droites, puis
à la réélection de Jacques Chirac, dont le
premier bilan de 1995 à 1997 était pourtant calamiteux.
Avec la victoire aux législatives, la droite Umpiste disposait
de l’ensemble des pouvoirs, politiques, économiques,
médiatiques, et ce jusqu’à ce jour encore.
NB : le bilan de cette droite depuis 2002 va faire l’objet de plusieurs notes successives