L’identité nationale, française. Le héraut de la droite-extrême-droite, Nicolas, serait un bon, un excellent Français, et il sait, lui, lui qui sait tout (et qui veut – "je veux"…), ce qui détermine l’identité nationale ET l’amour de la France, connaître la langue, savoir la parler et l’écrire, … En un sens, il serait donc très facile de devenir un «bon Français», mais comment comprendre que tant de «bons Français» ont été des traîtres à la nation et, pire encore, à l’humanité ?
Trois, parmi d’autres : Robert Brasillach, Adolphe Thiers, et Maurice Papon. Le premier était honoré par certains de ses pairs, écrivains, et lorsqu’il fut condamné à mort, pour sa collaboration avec l’occupant criminel nazi, ils signèrent même une pétition pour le sauver. Il prétendait être un bon Français, alors qu’en collaborant passionnément avec les Nazis, il trahissait l’Histoire, les valeurs, les citoyens, de France. Adolphe Thiers est le bourreau, «versaillais», des communards, ces hommes et ces femmes qui, déjà, enfermés dans Paris, s’opposaient à l’invasion prussienne, qui refusaient d’accepter les diktats de Bismarck, et qui, en trois mois, avec la Commune de Paris, ont mis en place les véritables fondements de la République, autour de l’Instruction Publique. Des dizaines de milliers de parisiens seront assassinés par les soldats versaillais. Adolphe Thiers a toujours été honoré, de son vivant, avant et après la Commune. Il est de ceux qui méritent la colère de Boris Vian, j’irai cracher sur ta tombe. Enfin, faut-il revenir sur le cas Papon, haut fonctionnaire, toujours méritant, aux yeux de la hiérarchie. Ces «bons Français» ont, chacun à sa manière, été des étrangers à l’esprit de la France, le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Dans une prochaine note, nous parlerons de ces étrangers qui ont été des Français remarquables
