Du rugby, des aristocraties, de la Coupe du Monde, Tonga, Samoa, le vrai rugby

Parmi les aficionados du rugby, les connaisseurs et les supporters de l’équipe de France, certains faisaient, après le match contre l’Irlande, la moue. Le résultat attendu était là, mais le jeu était, par moment, absent. Le "french flair" se fait toujours attendre. Les spectateurs et les télespectateurs d’Afrique du Sud-Tonga et à un moindre degré d’Angleterre-Samoa ont pu être, enfin, ravis, enchantés, par la passion du jeu manifestés par les joueurs du Pacifique. Et c’est surtout les joueurs du Tonga qui furent exceptionnels, dans la volonté de jouer et dans la création du jeu, au point de faire trembler l’Afrique du Sud jusqu’à la dernière minute, mais, alors qu’ils attaquaient et s’approchaient de la ligne d’en but sud-africaine, le numéro 10 trahit la volonté de son équipe par un petit coup de pied au-dessus des Sud-Africains, et le rebond ne fut pas favorable à son ailier comme il l’avait été au contraire pour Vincent Clerc. Au temps réglementaire, il y avait encore une poignée de secondes à jouer, mais l’arbitre sifflait la fin du match, alors qu’il restait une touche à jouer, favorisant ainsi, une fois de plus, une équipe majeure de cette Coupe. Mais si les Tongiens s’inclinaient (30-25), ils étaient les vrais gagnants du match, illustrant cette spécifité unique du rugby par comparaison avec les autres jeux collectifs : un perdant peut être le véritable gagnant, parce qu’il a réellement joué au jeu de rugby, tel que son esprit l’exige – ce qui fut souvent le cas de la France face à l’Angleterre.

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