Contre l’allongement de la durée de cotisation pour les retraites – le cas Gilardi

De lui, ceux et celles qui l’ont connu disent qu’ils le surnommaient "bouillote" et qu’il était un "bourreau de travail". Cette sur-énergie au service d’une activité permanente a t-elle contribué à le tuer ? Dans le débat public concernant "les retraites", de nombreux faits sont occultés, derrière les seuls chiffres, statistiques, "prévisions". Car, si "l’espérance de vie" s’allonge, il s’agit, là encore, d’une moyenne : les ouvriers n’ont que 6 ans d’espérance de vie après l’âge légal actuel du départ à la retraite, alors que les cadres en ont plus du double. Mais là encore ce ne sont que des moyennes. Car il y a celles et ceux qui meurent avant de partir en retraite, et ce parfois en raison d’une maladie d’origine professionnelle, celles et ceux qui meurent quelques mois après leur départ en retraite. Et enfin, il faut rappeler que, après avoir travaillé, dans cette génération de baby-boomers, plus de 40 ans, les ouvriers et salariés perçoivent une retraite qui est égale à 50% de ce que fut leur salaire moyen ! Et lorsque l’époux décède, sa veuve ne touche que 50% de 50% ! Ce n’est donc pas un accroissement général de la durée de cotisation qui doit être imposée, puisque cela reviendrait à accepter d’avoir toujours moins de temps de vie libre et méritée, mais la détermination de nouvelles sources de financement des retraites.

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