Charlie-Hebdo, Papon, Mohammed Sifaoui, l’Iran, …

Dans le numéro de la semaine de "Charlie-Hebdo", la rédaction révèle que "Papon était bien résistant : "J’ai vécu soixante dix ans de plus que mes victimes" ! Dans "Les candidats veulent voir la couleur", Anne-Sophie Mercier nous rappelle à quel point les champions du communautarisme, Sarkozy et Le Pen appliquent, avec succès mais pour combien de temps encore, le principe de "diviser pour mieux régner". La même journaliste explique dans "Bayrou, la stratégie du coucou", comment le leader de l’UDF, qui a toujours soutenu le gouvernement et la majorité depuis 2002, applique la même stratégie que le ministre de l’Intérieur, en faisant une campagne de gauche – pour une fois au pouvoir, mener une politique de droite et d’extrême-droite. Caroline Fourest nous révèle (il faut bien le dire ainsi, puisque les principaux médias n’en ont pas parlé) que le journaliste et intellectuel Mohammed Sifaoui, spécialiste des réseaux algériens fondamentalistes, s’est présenté au procès de Maamar Belkhedim, afin de témoigner sur les menaces de mort qu’il reçoit régulièrement, sur les méthodes d’intimidation, de menace, des islamistes à son endroit, puisque l’accusé, un ingénieur, avait posté le message ci-après, sur le forum Mejliss el Kalam, "je parle de ce sale chien de Mohammed Sifaoui
(malheureusement, il s’appelle Mohammed), y a personne qui veut lui donnée une bal dans la tête" (nous avons conservé le style et l’orthographe du message, NDLR". (…) "A la barre pour se défendre, il n’a pas exprimé le moindre mot de regret sincère, mais semble au contraire trembler de rage à la seule présence de Sifaoui. (…) Dans la salle, quelques démocrates algériens du MDS (…) le seul parti à n’être pas compromis avec le pouvoir ou avec les islamistes (…) Le tribunal a condamné Maamar Belkhedim à 12 mois avec sursis et 2500 euros d’amende." Si la mobilisation fut importante pour la défense de la liberté de la presse au moment du procès de Charlie-Hebdo, on peut constater et regretter qu’un citoyen ainsi en danger ne soit pas autant soutenu que l’hebdomadaire…