Que se passe-t-il à l’aéroport international de Phnom Penh ? Depuis novembre dernier l’aérogare vit au rythme du différend qui oppose son ex-secrétaire général et directeur des ressources humaines, Philippe Laurent, à son employeur Cambodia Airports. Ce conflit du travail n’agiterait que la communauté des expatriés français si le concessionnaire du site n’était le groupe Vinci, n°2 mondial du BTP (37 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2011).
Ce cadre dirigeant, aujourd’hui licencié, accuse la multinationale d’infractions à la charte éthique et d'escroqueries, de non-respect du code du travail, de harcèlement professionnel et discriminations. Il expose ses griefs dans des courriers électroniques largement diffusés au sein du groupe, et dont Mediapart a obtenu copie.
Dans ses missives fleuves au ton souvent enflammé, Philippe Laurent ne se contente pas de critiquer les libertés que son ancien employeur prendrait avec le droit du travail. Il dénonce aussi des dysfonctionnements comptables et financiers, et reproche à Vinci diverses infractions aux codes civil et pénal. En octobre dernier, il a cherché à bloquer un projet d'accord concernant la première phase d’importants travaux d’extension des terminaux de Phnom Penh (un peu moins de 2 millions de passagers par an) et Siem Reap, qui pourraient se chiffrer au total à 85 millions de dollars.
Ce « memorandum of understanding » (« MOU ») prévoit un investissement de près de 5 millions de dollars (3,7 millions d’euros) en études sur la conception et la maîtrise d’œuvre des agrandissements de bâtiments. Il a été signé en septembre dernier, entre Cambodia airports, Vinci Airports, Vinci construction grands projets (VCGP) et une filiale de Muhibbah, le partenaire malaisien de la concession. Mediapart s'est procuré une page du contrat censuré par le secrétaire général de la concession.
On y lit des annotations manuscrites, datées du 2 octobre 2012 : « Les conditions habituelles de paiement sont de 30 à 45 jours pour les aéroports du Cambodge, et non de sept jours après facture. ». Mais aussi que « le service juridique a été tenu à l’écart de ces négociations » et que l’accord « est rejeté en l’absence d’autres informations ». Le juriste ajoute, toujours à la main, une série de questions : où sont les garanties bancaires pour les 34 mois de durée des travaux ? Qui reçoit les paiements, répartis selon quels pourcentages et à quelles échéances ? Quelle est l’entité légale de facturation ?
Autre critique : le projet de contrat impose aux signataires des délais de paiement anormalement courts : « sept jours après facture ». Il établit aussi un échéancier de versement en vertu duquel près de 3,2 millions de dollars (2,3 millions d’euros) auraient déjà dû être versés au 30 janvier 2013, comme le révèle le doc
via www.mediapart.fr
L’origine de VINCI au Cambodge vient des années 93/95 avec DUMEZ et avec le parti royaliste au pouvoir. C’est aussi les années des réseaux PASQUA avec sa propre diplomatie. 95 c’est l’année de l’assassinat du juge BORREL à DJIBOUTI. Chez VINCI CAMBODGE, il y aurait des anciens de DJIBOUTI qui sont venus en toute urgence au Cambodge dans les années…95. Cherchez l’erreur! Mais ce n’est un SECRET pour personne, sauf pour la justice qui fait mine de l’ignorer. Le cas de Philippe LAURENT est le grain de sable qui va casser la machine si bien lancée par les royalistes il y a vingt ans passés. Imaginez les sommes de dollars…A force de jouer, la France va perdre un peu plus d’influence au Cambodge. Tant mieux pour la moralité. Salut à toi Franchi !
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