Quand le mouvement Occupy fait les frais de l’antiterrorisme aux Etats-Unis (des citoyens face à la dictature USA) | Mediapart

Au moment où la politique de défense et de sécurité de l’administration Obama fait de plus en plus débat, notamment son usage intensif des drones de combat, un nouveau document vient illustrer les errements de la lutte antiterroriste américaine. Il s’agit d’un rapport publié cette semaine par l’ONG de sensibilité progressiste « Center for Media and Democracy » (CMD), qui montre comment le cadre de la guerre contre le terrorisme mis en place après les attentats du 11 septembre 2001 a donné naissance à un réseau de surveillance des militants d’Occupy Wall Street, un mouvement citoyen né aux États-Unis le 17 septembre 2011 pour protester contre les effets de la crise économique et dénoncer la défense des intérêts des plus riches, rebaptisé les « 1 % », au détriment des 99 % restants. 

© Reuters

Intitulé « Dissent on Terror : How the Nation’s counter terrorism apparatus, in partnership with corporate America, turned on Occupy Wall Street » (« La dissidence sous le coup de la Terreur : comment l’appareil national de lutte antiterroriste, en partenariat avec l’Amérique des grandes entreprises, s’en est pris à Occupy Wall Street »), ce rapport est le résultat de l’analyse de documents échangés en 2011 et 2012 par différents acteurs de la lutte antiterroriste américaine et récupérés par le journaliste Beau Hodai, associé au Center for Media and Democracy, au nom de la loi américaine sur la liberté d’information. Il est à lire ici.

Page 37, cet extrait résume le cœur de l’enquête : « Une chose est claire : la lecture des dossiers que le Center for Media and Democracy a récupérés auprès des Centres de fusion (des centres créés après les attentats du 11 septembre 2001, permettant aux agents de la lutte antiterroriste, la police locale, le FBI, la CIA, mais aussi à des acteurs du secteur privé, de partager leurs informations. Le pays en compte plus de 70 – ndlr) et auprès du FBI établit que le personnel employé au sein de l’appareil complexe de la “sécurité intérieure” américaine s’est montré bien trop désireux de surveiller le mouvement Occupy Wall Street, au point que cela vire à l’obsession (…) »

Le résultat ? Des pratiques qui se révèlent, selon les cas, abusives voire illégales, absurdes, souvent inutiles contre des militants faisant valoir leur droit à la libre expression, garanti par le premier amendement de la constitution américaine.

Le journaliste Beau Hodai se base avant tout sur le cas de l’Arizona, où il a étudié comment le mouvement Occupy né dans la ville de Phoenix a été surveillé dès sa naissance par la police municipale et les agents locaux de l’antiterrorisme, travaillant de concert dans ce fameux « Centre de fusion ». Un centre initialement créé pour « prévenir la menace terroriste » et « rassembler de l’information sur les armes de destruction massive »

via www.mediapart.fr

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