La collection «Nouveaux millénaires» des éditions J'ai lu republie tous les romans de Philip K. Dick. Thibaud Eliroff, directeur de la collection, a répondu à vos questions.
Adèle. Pourquoi avez-vous choisi de rééditer tout particulièrement Philip K. Dick ?
Iridimma. Bonjour. Quelles ont été vos motivations pour relancer toute l’œuvre de Philip K. Dick ? Pourquoi maintenant ?Thibaud Eliroff. Bonjour. Philip K. Dick est un des auteurs emblématiques du fonds J'ai lu, qu'il nous a semblé important de remettre en avant à l'occasion des trente ans de son décès. Cette date coïncide avec un plan mondial de republication de ses œuvres orchestré par ses héritiers.
Bene. Comment s'est passé le rachat des droits ?
Les héritiers de PKD ont récemment changé d'agent pour leur représentation à l'étranger, y compris la France. Le mot d'ordre était de faire sortir Philip K. Dick du «ghetto» de la science-fiction et de contribuer à faire de lui un grand auteur reconnu par tous les publics. Cela rejoint précisément la politique de la collection «Nouveaux millénaires», dont le but est d'élargir le public de cette littérature en proposant notamment des auteurs transgenres. Par conséquent, quand le nouvel agent de PKD s'est adressé à nous pour reprendre la quasi totalité de ses romans, nous avons répondu présents.
Gabriel. L'ambition des Nouveaux millénaires est-elle de rééditer l'intégralité de l'œuvre de K. Dick ?
Daniel. Reste t-il des inédits de Philip K. Dick qui n'ont pas encore été publiés ?Non. Philip K. Dick a écrit pas loin de 50 romans et plus de 200 nouvelles. J'ai lu s'est porté acquéreur de 38 des romans, principalement ceux que nous avions déjà, plus un nombre (conséquent) de romans qui n'étaient plus disponibles. Les nouvelles en revanche, fort bien exploitées par Denoël/Folio, restent à leur place.
Il reste un seul inédit, un roman de littérature générale dont le titre original est Gather Yourselves Together, que nous sortons en mai sous le titre Ô nation sans pudeur. Il s'agit du premier roman de PKD, mais publié de façon posthume qui, s'il souffre indéniablement de défauts de jeunesse, est un formidable document sur l'auteur, en ceci qu'on y voit se mettre en place toutes ses thématiques et ses obsessions.
Infusion. Rééditer PKD, est-ce que cela veut dire le retraduire ? Si oui, qui sont les traducteurs ?
lnagiu. Que pensez-vous que les nouvelles traductions ont pu apporter aux œuvres de cet auteur ?Certains romans parmi les plus célèbres sont intégralement retraduits : Le Maître du Haut Château (trad. Michelle Charrier), Blade Runner (trad. Sébastien Guillot), Confession d'un barjo (trad. Nathalie Mège) et Coulez mes larmes, dit le policier (trad. Gilles Goullet). Ses autres romans, publiés pour la plupart en compilations, voient leur traduction révisée, soit pour la moderniser, soit pour rattraper certains écueils.
Dans le cas du Maître du Haut Château, la précédente traduction se concentrait sur l'aspect uchronique du roman et passait à côté d'un certain nombre d'éléments pourtant primordiaux (tout ce qui concerne le Yi King notamment). La nouvelle traduction permet de redécouvrir ces thèmes sous un nouveau jour. On entend souvent dire que PKD n'était pas un styliste, voire qu'il écrivait mal… les nouvelles traductions permettent de se rendre compte que c'est faux : son style est certes très sec et dépourvu de
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