Voler de l’or comme Leila Trabelsi, appeler aux meurtres des partisans de Ouattara comme Simone Gbagbo
ou trafiquer des diamants comme Grace Mugabe, les épouses de dictateurs
jouent souvent un rôle central dans la vie économique et politique de
leur pays.En
Tunisie, Ben Ali était honni de la grande majorité de la population
tunisienne, mais une personne était sans doute encore plus détestée que
lui: sa femme. Entourée de sa famille, Leila Trabelsi avait mis la main
sur une grande partie des richesses du pays. Elle avait créé un
véritable système familial mafieux. Elle aurait même, dans un dernier
coup d’éclat, dérobé 1,5 tonne d’or dans les réserves de la Banque
nationale avant de s’enfuir du pays. Un casse d’une valeur de plus de 45
millions d’euros. Si l’affaire n’a pas encore été confirmée, personne
n’a été surpris par l’hypothèse, tant cela correspond au profil du
personnage.Leila
Trabelsi ou Simone Gbabgo, comme d’autres, semblent incarner la femme
de dictateur moderne: impliquées dans les affaires de l’Etat, sans
scrupule, aussi puissantes que des ministres voire que leur mari, et
donc, le plus souvent, autant détestées.De l'effacée à la mafieuse
via www.slate.fr