Depuis dimanche 20 heures, la France sarkozyste entend enfoncer le clou de sa victoire, en affirmant, en faisant croire que LA France s’est donnée à Nicolas Sarkozy, que LES Français l’ont élu. Il faut rappeler les faits. Si, en 2002, Jean-Marie Le Pen a été écrasé au second tour, par les renforts massifs des électeurs de gauche (que Jacques Chirac et ses successifs gouvernements ont bien arnaqué), Ségolène Royal n’a pas été largement battue. Mais surtout, l’analyse de ce résultat, par tranche d’âge, par activité et par appartenance sociale, révèle un fait majeur : Nicolas Sarkozy doit sa victoire aux retraités, c’est-à-dire à la France qui ne travaille plus, et qui, parfois, se lève tôt, à cause de ses problèmes d’insomnie ! 68% des plus de 70 ans, 7 électeurs sur 10, ont voté pour le candidat de l’UMP, et 61%, 6 électeurs sur 10 des 61-69 ans. Parvenus à la retraite à 60 ans (par une loi votée par la gauche), protégés pendant des décennies par un droit du travail élaboré par la gauche, profiteurs du plein emploi des trente glorieuses, les retraités de France, abreuvés de TF1, peu actifs intellectuellement (et pour certains, c’est un euphémisme, tant il faut avoir l’honnêteté de parler de sénilité), râleurs impénitents, ont donc voté pour Sarkozy-le-petit. La profondeur de l’égoïsme de cette catégorie de populations est insondable.
La France qui travaille, la jeunesse de France, ne voulaient pas de Nicolas Sarkozy, mais notre gérontocratie l’a décidé. Le vieillissement du pays avec le départ à la retraite des baby-boomers peut donc légitimement inquiéter. Si la sénilité pré-Alzheimer doit encore se démultiplier dans les années à venir, la droite possède les clés de la France pour des décennies. Pour empêcher ce cauchemar de continuer, il faut donc s’attaquer au pilier central du système de desinformation et de manipulation mentale : les principaux médias de masse.
Je clame haut et fort que j’ai voté N. Sarkozy.
Je suis une femme, MME ROYAL n’a donc pas le monopole de toutes les voix des Femmes..
Je ne suis pas encore une senior même si je suis une grand-mère de 55 ans
Je suis au chômage
J ne touche aps l’Assedic
Je vais encore, pour la 2è fois, créer une entreprise avec mon compagnon ChristianB avec le peu d’économies qui nous restent après avoir tout investi dans la 1ère société qui a mis la clé sous la porte.
PS ( c’st le cas de le dire … ) je fais mes 35 h en 3 jours : lundi, mardi et mercredi et je rempile le jeudi matin.
Une ex-patron de PME qui n’a pas pris de vacances depuis 3 ans même si mon blog traite du voayge !
A bientôt
Non content de ne pas avoir le monopole des femmes, mais pour les résultats du premier tour, 30 et quelques pour cent de femmes ont voté Sarkozy, contre 25% pour Royal ! Mais les femmes sont comme les hommes : elles ont un métier ou un niveau social, assuré par le mari, ou la compagne !, une origine sociale, un caractère, un environnement économique… Si ces femmes ont pensé que la France sera mieux dirigée et représentée par ce monsieur plutôt que par elle, c’est que, outre d’avoir un sens esthétique qui n’est pas le mien, leur projection sur cette compétence ne pouvait pas être fondée sur les résultats obtenus par M. Sarkozy, sur la comparaison des engagements et les réalisations de l’un et de l’autre. Car Madame Royal a fait ses preuves, dans la région qu’elle dirige, alors que M. Sarkozy, au Ministère de l’Intérieur, comme à celui des Finances, a échoué. Les faits sont têtus.
Par contre, vous êtes au chômage, sans Assedic et vous semblez avoir les moyens de vivre, puisque, en sus, vous allez créer une nouvelle entreprise, ET DONC c’est que vous n’êtes dans le besoin, ce qui explique très facilement votre vote. Parce que pour celles et ceux qui sont à l’Assedic et celles et ceux qui vont y venir, les mois qui viennent s’annoncent très difficiles, surtout que les mesures annoncées par M. Sarkozy concernant les entreprises ne vont nullement aidées à l’embauche, alors…
En outre, vous avez décidé de confier la France, ses moyens, ses pouvoirs, militaires, policiers, à un homme envers lequel il est impossible d’avoir raisonnablement confiance, et ce choix global est de votre RESPONSABILITE, vous devrez assumer pour une part ses échecs, voire ses fautes.
Je boucle mes fins de mois en étant vendeuse au Smic,
en mangeAnt simplement,
en vednat mes meubles, et oui cela existe encore le Mont de Piété !
en vivant entre mes 4 murs, bureau dans mon logement.
STOP, discussion stérile.
Bonev chance à vous, Monsieur.
Vous avez les législatives pour vous exprimer.
J’assume mon choix d’électrice.
boo
Et avec tout ca, vous avez voté Sarkozy ? Ce qu’il y a de bien, un, c’est que vous prétendez assumer, c’est bien, il faudra encore le faire lorsque le pays ira mal, mais surtout, lorsque vous aurez pâti de ses choix, vous comprendrez alors que le votre était totalement irrationnel, comme tant de citoyens l’ont dit, vous ont prévenu. Dans l’économie mondiale, il n’est pas question de chance, madame, mais de règles de ce qui n’est pas un jeu…
Peut-être aurez-vous la délicatesse de lire cette histoire vraie qui m’a entraîné dans une dépression qui dure depuis 2004. Peut-être comprendrez-vous également le mal que vous pouvez faire en écrivant de telles sentences contre une population qui a tout autant que vous le droit au respect.
Il serait bien que d’autres puissent lire cette histoire
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Daniel, pourrait-on se voir, cet après-midi, avec le patron ?
La question est posée par le directeur du site avec lequel je collabore quotidiennement en tant que responsable de la fabrication, dans cette importante boulangerie biologique. Boulangerie biologique, cela veut dire que l’on ne produit ques des pains et des viennoiseries élaborés à partir de matières premières issues de l’agriculture biologique et que nous respectons un cahier des charges contrôlé par un organisme reconnu par l’Etat.
J’ai toujours travaillé dans ce domaine, 25 années en tant qu’artisan et ayant vendu mon affaire, employé depuis trois ans dans cette entreprise.
_ Pas de problème. Vers 16 heures.
_ A tout à l’heure !
Sa grande silhouette s’éloigne, pendant que je continue ma tâche, qui consiste à mettre au point de nouvelles recettes mais aussi à établir des processus de fabrications spécifiques au bio.
Mon engagement dans le bio relève avant d’un état d’esprit, étant convaincu, qu’il est vital que l’alimentation en général soit naturelle respectant l’environnement mais aussi bien l’organisme humain. Tout le monde, aujourd’hui parle de produits sains, mais quand j’ai démarré en 1976, je passais pour un rêveur qui ne ” tiendrait “” pas longtemps. Je me suis décidé à vendre mon affaire parce que je n’en pouvais plus physiquement et moralement. J’ai donc vendu à un concurrent, qui m’a embauché. Celui-ci, est en fait un investisseur, pour lui le bio est une opportunité et comme il disait ” il espérait faire un retour sur investissement rapide “.
Je savais que ce langage, était loin de ma conception de mon métier, mais, peut-être fallait-il que je comprenne que l’époque avait changé. Ayant créé entièrement ma clientèle, des liens forts s’étaient établis avec celle-ci, basés qu’ils étaient sur une même vision de la société. L’entreprise ayant racheté mon nom, je me suis retrouvé face à ma clientèle, obligé de promouvoir une politique et des produits différents.
Ce fût le premier événement, qui me fit prendre conscience que j’aurai beaucoup de difficultés pour m’adapter, l’autre étant la différence d’âge avec le personnel, direction comprise. J’avais 54 ans. On m’avait embauché pour mon expérience et mon savoir-faire dans le bio, pour mon nom aussi, mais ces arguments ne suffisaient pas pour effacer l’ostracisme qu’il pouvait y avoir dans cette entreprise, mais petu-être était-ce le cas également ailleurs. Il me fallait donc faire beaucoup d’efforts pour m’imposer, ” paraître dans le coup “. Mais je m’usais psychologiquement, car étant perfectionniste, ayant travaillé longtemps seul, il m’était difficile d’accepter les ” concessions ” que l’on doit faire, dans la gestion du personnel dont j’avais la responsabilité . Cependant, j’effectuais ma tâche avec passion et a la satisfaction de mon patron, qui me le faisait savoir régulièment. Nous partions, souvent ensemble, rencontrer les clients, même si j’avais plus l’impression de lui servir faire-valoir que de collaborateur.
Des réunions comme celle à laquelle, je devais me rendre, était habituelle, elle se déroulait plusieurs fois par semaine.
La salle de réunion est grande, des échantillons encombrent les tables, le patron est déjà assis, quand j’arrive suivi de directeur. Je suis serin, car j’aime ces briefings qui me permettent d’expliquer mon travail à ces deux hommes qui ne sont pas du métier.
_ Bonjour Daniel, asseyez-vous. Je perçois un léger trouble mais avec moi, il a toujours été comme cela, le fait qu’il soit beaucoup plus jeune que moi et que surtout, il dépende entièrement de moi pour ce qui est de la production, ces éléments le mettent, me semble-t-il en état d’infériorité.
_ Bonjour. Je m’assieds, attendant qu’il prenne la parole. Le silence se prolonge et je m’étonne.
Il se tourne vers moi, je sens dans son regard qu’il s’engage avec une hésitation inhabituelle.
_ Bon, Daniel, vous savez combien, j’apprécie le travail que vous avez accompli au cours de ces trois années ( trois années jour pour jour ), et je vous en suis reconnaissant.
La qualité est maintenant régulière et l’équipe fonctionne bien. ( Il faut dire que dans ce domaine, trouver du personnel de qualité est difficile, à cause de la pénibilité et aussi des salaires trop bas). Je voulais vous rencontrer aujourd’hui, car maintenant que l’entreprise est sur la bonne voie, il faut passer à une autre étape. ( j’avais été embauché à quelques mois près, en même temps que son rachat de l’entreprise, nous avions donc tous les deux le même historique, le directeur étant venu plus tard .Cela créait, qu’il le veuille ou non une certaine forme de complicité.) Il s’interrompt quelques secondes, pendant que mon esprit commence à s’égarer ne comprenant pas où il veut en venir.
Il reprend :
_ Je dois rajeunir l’équipe. Il me semble que vos méthodes ne soient plus adaptées, à ce jour, des boulangers se sont plaints de votre rigidité. Et puis depuis quelques mois, je vous sens fatigué. Il faut donc trouver une solution pour que puissiez prendre votre retraite. Et puis, il y a également le problème de votre salaire qui est trop élevé, l’entreprise doit faire des économies pour trouver son équilibre. Mais ne vous inquiétez paz, nous trouverons une solution.
Je suis anéanti, mes yeux se brouillent, pris de tremblements, il m’est impossible de réagir. Je ne vois plus rien, ma vie s’écroule. Mon travail est ma vie et en quelques mots, quelqu’un a détruit ma vie, ce que j’avais construit tout seul, n’ayant pas eu la possibilité de faire des études, le fait d’avoir créé une eentreprise et qu’ensuite on m’avait embauché pour mon savoir-faire et ma renommée avaient largement compensé. Et là, en une seconde, tout cela était nié !
J’ abrège la relation de cet entretien car cela m’est encore difficile.
Je me suis levé, inconscient. C’était en Juin 2004, je suis entré dans une dépression qui n’est pas terminée à l’heure actuelle.
Un témoignage intéressant, et même émouvant. Qui m’a intéressé aussi parce que je connais bien, pour des raisons familiales, la fabrication et la commercialisation du pain. MAIS je ne vois aucun rapport entre ce drame que vous avez connu et subi, et que je regrette vivement, et votre engagement pour M. Sarkozy, vos derniers « commentaires » qui n’en étaient point, que vous m’avez reproché d’avoir viré. Car si vous avez été licencié, j’espère que vous avez bien compris que vous ne deviez nullement en vouloir aux jeunes qui eux aussi veulent travailler, c’est légitime, mais à l’indélicatesse et au manque de respect, précisément, de celui qui a racheté votre affaire et qui vous avez réemployé. Enfin, je ne sais pas si vous êtes toujours chômeur ou si vous êtes pré-retraité, mais si tel est le cas, que vous puissiez avoir fait confiance à M. Sarkozy dépasse l’entendement. Car pour les premiers, les projets de M. Sarkozy ne vont nullement faciliter un retour à l’emploi; quant aux seconds, ce qui est prévu par cette équipe cynique vise à baisser les pensions -surtout des « petits » bien entendu. ENFIN, ce n’est pas parce que j’ai signalé que 7 retraités sur 10 de plus de 70 ans ont voté pour Sarkozy, en dépit de toute logique, de toute mémoire sociale, de tout sens de la solidarité nationale, que j’oublie que 3 sur 10 ne l’ont pas fait, et cela, étant donné la pression des 7 sur 10, je les admire d’autant plus ! Non, il n’y a pas que des vieux c… dans ce pays, il y a aussi des jeunes c…, mais il n’empêche que les chiffres sont là, les gens les plus âgés ont massivement voté pour Sarkozy, en tout égoïsme !
Maintenant, vous concernant, je vous souhaite de retrouver et joie de vivre et d’autres perspectives et idées sur la vie, le monde, la France, que celles du monde sarkozyste.
Vos convictions anti-sarkozistes sont-elles que vous ne pouvez envisager la possibilité qu’il y ait des gens qu’il y ait des gens qui ne pensent pas comme vous. Les gens qui ont voté pour Sarkozy ne sont pas béats, ils n’ont pas voté pour un gourou, ils savent bien que de nombreuses difficultés l’attendent. Qu’il faut raisonner en termes de mondialisation, mais pourquoi alors qu’il n’a pas encore pris ces fonctions vous portez un jugement. Ce jugement ne peut être que partisan et vous coupe de tout dialogue. La démocratie ne vit d’autant mieux qu’elle a une réelle opposition, vous êtes cette fois dans l’opposition mais si vous arriver à remettre la gauche en marche celle-ci aura sa chance en 2012 et si à ce moment je suis dans le camp qui a perdu et bien je l’accepterai sans amertume parce que je vis dans la démocratie et j’en suis heureux.
Alors pourquoi Sarkozy et bien parce que je crois qu’il est à même de redonner à la France l’impulsion dont elle a besoin et pour cela il faut avoir le courage de faire un constat qu’il est parfois difficile à entendre.
D’autre part je suis sûr qu’en cas de déception les gens qui ont voté Sarkozy seront les premiers à le dire, il sait qu’il n’a pas le droit de décevoir. Donnons lui une chance.
Voilà comment je vois les choses.
Quant à votre opinion sur les personnes » âgées » cela me reste en travers de la gorge et je serais heureux de lire de votre part une rectification de ces propos ou du moins une analyse moins simpliste.
Les hommes peuvent toujours se retrouver, il suffit de peu de choses, voyez vous connaissez le monde du pain, voilà un sujet s’il en est symbolique et fédérateur !
Que je ne puisse pas envisager qu’il y ait des gens qui ne pensent pas comme moi ? Quelle blague ! Que ce soit avant les élections ou après, je sais, j’entends, celles et ceux qui ne pensent pas comme moi ! « Vos convictions pro-sarkozistes sont telles que vous ne pouvez envisager la possibilité qu’il y ait des gens qu’il y ait des gens qui ne pensent pas comme vous ? !
Les UMPIstes se sont comportés, envers leur leader, comme les membres d’une secte avec un gourou, l’homme de sa vérité révélée. Vous n’avez qu’à regarder les archives des meetings !
Mon « opinion » concernant les personnes âgées est basée sur des faits, des chiffres, des preuves. Je ne généralise pas, puisqu’il y a des hommes et femmes agés remarquables, et je pense par exemple à Raymond et Lucie Aubrac (décédée il y a peu).
Par contre, leur vote massif en faveur de Sarkozy a des explications claires, pour un résultat très grave, puisqu’ils ne sont plus concernés par les problèmes d’emploi, de chômage, de salaire.
Le pain, un symbole, mais aussi le fruit du travail d’hommes et de femmes, et je n’ai pas marché, moi, dans l’idéologie et les simplifications de M. Sarkozy sur « le » travail, le monde du travail, l’opposition travailleurs/non travailleurs (c’est bizarre, il n’a jamais parlé des rentiers ou des « capitalistes », ceux qui s’enrichissent par le capital sans travailler). Ses discours sur le travail, à l’attention des ouvriers, en référence à Jaurès étaient indécents et scandaleux.
Entendez-le bien : il ne sera jamais mon président.
Pas besoin de le voir agir en tant que président. On l’a vu au ministère de l’intérieur, et à celui du budjet, et surtout nous l’avons entendu ces cinq dernières années. Alors désolé de briser ce qui semble être un taboo sur ce blog, mais au delà de son caractère ultralibéral, et de son discours individualiste, ce qui me choque personnellement, c’est que M Sarkozy gratte à l’extrème. Il reprend sans état d’âme les thèmes du FN, et fait appel (comme M.Le Pen) à l’instinct primaire des gens (nationaliste, brutal, revanchard) bref, travail, famille, patrie. Entendre un ministre parler de « racailles », dire que « les jeunes de 1945 n’ont rien à voir avec les géant noirs d’aujourd’hui » pour réformé l’ordonnance de 1945 sur la délinquance des mineurs. L’entendre parler de « mouton égorgés dans des baignoires » alors que ce n’est absolument pas d’actualité,l’entendre parler de « ceux qui soumettent leur femme » alors que des rumeurs courent sur des violence qu’il aurait fait à sa femme. L’entendre parler de « nettoyer au Karsher » (pourquoi pas nettoyer au zyclon B ?)l’entendre à longueur d’année dans tous les médias faire l’amalgamme entre immigration, banlieues et délinquance est insupportable pour le fils d’immigré (vivant en balieue)que je suis. Alors quand la France (53% des français) adhère au projet de ce sal type, je pense sincèrement que je vis dans un pays raciste, et j’espère que nous « nettoyer » ne fait pas réellement partie des intentions de ceux qui ont voter pour ce mafieux en costar…
Nous n’avons pas à faire à un homme politique avec des convictions claires et cohérentes, mais à un représentant de commerce qui propose des idées-produits pour tous ses clients : pour ses clients du Front National, un ministère de l’Identité Nationale et de l’immigration, pour ses clients français mais d’origine étrangère, la discrimination positive. Et cela marche assez bien. Toutefois, il faut regarder les résultats du vote de dimanche par tranche d’âge et par catégorie d’activité. Ce sont essentiellement les plus âgés qui sont totalement fans de Sarkozy. Bien souvent, ils n’en connaissent pas le détail du programme, beaucoup d’entre eux sont modestes, et ils vont souffrir dans les prochains mois, mais que voulez-vous, le petit chef teigneux, cela les fait kiffer !
Les électeurs du FN et certains jeunes ont aussi voté pour lui parce qu’il satisfait leurs sentiments racistes et xénophobes. Il a fallu attendre un Français de deuxième génération, d’origine hongroise, pour les « satisfaire », mais comme il veut mettre en place le principe de la discrimination positive, ils ne vont pas être contents de lui pendant longtemps !
Enfin, ce vote exprime l’évolution d’une part significative des Français qui sont devenus des « fans » de people et donc, in fine, des admirateurs de celles et ceux qui sont riches, quelles que soient les manières par lesquelles ceux-ci le sont devenus…
A considérer votre note ainsi que votre dernier commentaire, le vote Sarkozyste seraient donc, au mieux l’expression d’un engouement gériatrique, au pire l’assouvissement de « sentiments racistes et xénophobes », et, dans la zone intermédiaire, le fait d’aspirants « people »…
Etrangement, je ne me reconnais dans aucune des catégories précitées.
Faut-il vous apprendre à lire ? Car vous savez déchiffrer les lettres et vous comprenez le sens des mots, mais l’ensemble, pourtant, très clair, semble vous avoir échappé.
Les pourcentages de votes et de votants, en fonction de l’âge, de la catégorie d’activité et de revenus, sont confirmés par plusieurs études. L’électorat de Sarkozy couvre l’ensemble du spectre possible : de 18 ans à 100 ans et plus ! avec des citoyens aux revenus modestes, rmistes, smicards, jusqu’à ceux dont les revenus sont les plus importants. MAIS des tendances se sont dessinées, avec le vote des plus âgés. Ce n’est pas parce que les plus âgés ont majoritairement voté pour Sarkozy que des jeunes ne l’ont pas fait ! Et trois électeurs sur 10 de plus de 70 ans n’ont pas voté pour Sarkozy ! Reste que 7 électeurs sur 10 l’ont fait, que c’est une majorité forte, comme 6 sur 10 l’ont fait entre 61 et 69 ans ! L’électorat REEL, celui qui lui était acquis et qui lui restera fidèle, est constitué par des personnes avec des revenus élevés, mais des smicards et des rmistes ont voté Sarkozy ! Ils pourraient dire qu’ils ne se retrouvent pas dans cette synthèse sur cet électorat, mais s’ils ne s’y trouvent pas, c’est que les pourcentages complets de votes et votants n’indiquent pas que cette catégorie de citoyens ait voté principalement pour Sarkozy, mais pour Royal !
Quant au vote xénophobe et raciste, et plus largement au vote FN en faveur de Sarkozy, il est attesté par les faits, nationaux, et locaux. Car, pour avoir parlé avec des jeunes et des vieux qui, au premier tour, ont voté Jean-Marie le Pen, ils ont reconnu s’être reporté sur Sarkozy – pourquoi ? Parce que, avec lui, les immigrés auront la vie dure, etc…
Plutôt que de vous contenter d’un commentaire aussi maigre que celui auquel j’ai répondu et qui ne fait pas honneur à votre intelligence, ou vous commentez en apportant une réflexion, même critique à ce qui est exprimé ici, ou vous développez sur votre blog une telle réflexion, et nous verrons bien.
Cher JC,
Pour ce qui est de la note à laquelle vous faites allusion, ne vous tournez pas les sangs pour si peu, j’aurais prochainement l’occasion de développer plus avant -dès que la fin de l’année universitaire me laissera quelque répit- la problématique de l’instrumentalisation des violences urbaines, que les deux candidats ne se sont pas privés de rançonner tout au long de leur campagne respective.
Pour revenir à mon précédent commentaire et pour le clarifier, il me semble juste que cet exercice qui consiste à tracer des profils d’électeurs pour le moins désobligeant ne grandit pas le débat public, en ce qu’il contribue à stigmatiser des catégories d’individus. Si ledit exercice était appuyé par une classification selon les revenus de chaque électeur de Sarkozy, peut-être aurais-je été plus enclin à abonder dans votre sens, mais à défaut de cet élément indispensable, l’ensemble de vos conclusions me relève à mon sens du simple présupposé.
En d’autres termes, c’est votre angle d’approche sur le vote Sarkozy qui me pose problème, comme me poserait problème un auteur qui viendrait à jeter l’anathème sur l’électorat de Madame Royal. Déjà en 2002, le discours qui consistait à rendre les abstentionnistes responsables du passage de Le Pen au second tout me révulsait. C’est en somme l’incrimination collective de l’électorat de Sarkozy que vous établissez ,plus ou moins explicitement, qui me semble peu compatible avec l’esprit de débat que je vous connais habituellement, ou qui du moins me semblait vous caractériser.