Dans une école, un jeune élève perturbe sérieusement une classe. Elle lui demande de sortir pour quelques minutes. Il faut dire que dans les écoles version UMP depuis 2002 et plus encore depuis 2007, des milliers d'adultes responsables ont disparu, victimes d'une politique de la haine contre l'Education Nationale. Khoren s'est retrouvé seul. Et lorsque l'institutrice rouvre la porte, elle le trouve pendu à un porte-manteau par son tee-shirt. L'enquête actuelle n'a pas encore établi si l'hypothèse criminelle doit être totalement écartée. Toutefois, ce qui est le plus probable, c'est que, en colère d'être ainsi séparé du reste de la classe par la décision de l'institutrice, il a fait un coup de sang et a décidé d'exercer contre lui-même une violence qu'il aurait voulu pouvoir tourner vers elle. Il est fort probable aussi que cet enfant de 11 ans ne s'est pas rendu compte qu'il pouvait réellement se tuer ainsi. Malheureusement, son pronostic vital était engagé. Ce que l'institutrice a décidé était et est parfaitement légitime. Et dans 99,99% des cas, il n'y a aucun problème. Néanmoins, des parents qui prétendent être responsables n'ont rien trouvé de mieux que d'enfoncer cette institutrice alors qu'elle est très certainement déjà infiniment malheureuse pour la situation dans laquelle se trouve ce jeune homme. Ici, il est clair que nous lui exprimons tout notre soutien, puisque si peu le font et que des parents ont donc osé la mettre en cause, malgré l'évidence qu'il n'y a, entre sa décision et l'acte de l'enfant, aucun lien de causalité.
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- L’institutrice de Khoren, école Benoît Franck à Arles, n’est pas responsable de son acte, note 2
Comment pouvez-vous avancer de tel propos en soutenant déjà l’instit avant même que l’enquête soit finie. Aucun lien de causalité entre son acte et celui de l’enfant. En êtes vous sur pour l’écrire ??? Je suis moi même enseignant et le soutien corporatiste me fait vomir !! Un peu de respect pour lui et pour ses parents qui sont auprès de lui à l’hôpital en espérant qu’il s’en sorte.
Plusieurs choses : sur Internet, il y a des menteurs, qui parfois disent « je suis enseignant » ou autre chose et qui ne le sont pas. De deux choses l’une : ou bien vous n’êtes pas enseignant, et alors votre propos simpliste peut s’expliquer, ou bien vous êtes réellement enseignant, et je suis tout autant consterné que vous l’êtes, mais par vous même et vos propos ! Car il va de soi que je pense et nous pensons à cette famille et à cet enfant. Mais ce n’est pas parce que nous pensons à eux qu’il ne faut pas penser à la douleur de cette enseignante. S’il devait y avoir piste criminelle, ce serait pour une personne extérieure et autre que cette institutrice qui, selon tous les témoignages, est restée dans la classe avec les élèves ! S’il n’y en a pas, comment pouvez-vous affirmer qu’il y aurait un lien de causalité entre sa décision et cette acte ? Car alors au nom du risque zéro, on va interdire à tous les enseignants, à tous les niveaux, de ne jamais exclure des élèves qui ne respectent pas la classe, au motif qu’ils pourraient faire une bêtise ? Est-ce ainsi que vous fonctionnez ? Vous devez être sans doute un modèle d’autorité, enfin, si vous êtes enseignant… Et pourquoi pas un mot sur tous ces postes supprimés dans toutes ces écoles, ce qui fait que, en raison de l’absence de tant d’adultes responsables, il peut y avoir des situations de jeunes isolés qui commettent des actes dangereux pour eux et/ou pour les autres ? Et pourquoi pas un mot de votre part pour cette collègue qui est ELLE AUSSI dans le malheur ? Parce que vous n’êtes probablement pas enseignant. Ou alors si vous l’êtes, il y a toute une part indispensable à la conscience nécessaire pour votre métier qui vous manque. Mais ce qui me fait douter que vous soyez enseignant, c’est votre attaque contre le « corporatisme ». Cela sent le propos de droite-extrême droite.
Vous sentez les propos d’extrême droite!!! Comme quoi la censure ne fonctionne que dans un sens, vous pouvez sanctionner mes propos mais pas moi !! Mais ce n’est pas le sujet, il me semble encore tellement facile de réagir comme vous le faîtes. Je ne soutien pas alors je suis de droite ou d’extrême droite. Réaction puérile et très peu journalistique. Quand à remettre en cause ma fonction d’enseignant me semble aussi une solution facile de votre part. Je suis enseignant et si vous aviez un peu fait votre travail journalistique vous sauriez que la loi nous interdit de mettre un enfant seul dans le couloir » L’exclusion de cours ne peut ainsi être motivée qu’en cas de mise en danger d’autrui ou de l’élève mis en cause lui même. » et à la circulaire n°2000-105 du 11.07.2000 article 2.2.
Pour votre gouverne je suis enseignant spécialisé et c’est la deuxième fois de ma carrière que je suis confronté à un cas semblable alors votre couplet sur la douleur de cette enseignante me semble déplacé. S’il elle éprouve de la douleur elle a au moins cette « chance » car Korhen lui ne ressent aucune douleur depuis 4 jours qu’il est dans le coma. je suis de Arles donc parfaitement au courant des suites médicales de l’enfant.Les suppressions de postes n’ont rien a voir avec ce fait. Tous les jours je suis confronté aux difficultées d’enseigner avec moins de moyens et moins de personnels ( 1 avs pour 10 jeunes handicapés) mais je me refuse à faire un amalgamme. J’attendais de vous au moins une position neutre. Respectons les parents et l’enfant ainsi que la présomption d’innocence pour l’enseignante car il y a faute que vous le vouliez où non.
ce n est pas un soutien mais une probabilité ,de cette autre probabilité que sont les facteurs qui puissent mener à un tel geste reléve aussi d une probabilité d une analyse qui peut prétendre et marque un mal étre dans une société ;ce qui est plus que probable c est un sentiment de culpabilité de l enseignante ,car malgré la loi si elle n est pas coupable ,la conscience se pose et s oppose ,les parents et enfant subissent aussi une déchirure ,alors car ceci est un fait parmi d autres ne devrions nous pas nous pencher sur les maux croissants qui nous envahissent et des accusations que l on pourrait prétendrent mais qui ne sont que humaine en soit les désarrois ,car il éxiste de fait et bien établi ,il en faut peu de partout
A Laurent : « il me semble tellement facile de réagir comme vous le faites ». Un, je ne réagis pas, je réfléchis, précisément, ce qui me différencie de celles et ceux qui, seulement, réagissent, deux, ce n’est pas facile, car ce n’est pas populaire de dire aujourd’hui à une époque où toute acte, toute action, malheureuse, doit être attribuée à quelqu’un alors que, parfois, il n’y a pas de responsables d’un drame, qu’il faut constater en étudiant les faits que cette personne n’a pas voulu ni provoqué l’état de ce jeune homme, et qu’il est, dans sa solitude à ce moment là, le seul à avoir choisi ce qui s’est passé (si la piste criminelle extérieure est écartée). Mais même lui n’est pas responsable : ni en âge, ni en conscience, car il est presque certain qu’il n’a pas voulu ce qui lui est arrivé. Bien des personnes qui se suicident en France le font dans le cadre d’un coup de folie, de sang, qu’ils ont après, pour celles et ceux qui survivent, la possibilité de regretter. Votre absence de couplet sur la douleur de l’enseignante me parait aussi déplacée ! La loi nous interdit, mais la loi, les directives de l’éducation nationale, les demandes des « responsables », les proviseurs, chefs d’établissement, comme celles des parents, sont multiples et contradictoires. On demande aux professeurs d’exercer une autorité et lorsque celle-ci est mise en cause par des propos, des comportements, il ne faudrait rien faire ? c’est comme cela que vous travaillez ? Beaucoup d’enseignants décident donc, l’exclusion temporaire, une chose que la loi ne permet pas ? Mais ET LEURS DROITS ? ET LEUR DEVOIR D ENSEIGNER ?
Les suppressions de poste n’ont rien à voir ? Et si un adulte avait été présent pour accueillir cet enfant ? Rien à voir ? Je respecte et l’enfant et les parents mais je n’interpréte pas les faits comme vous. Votre dernière phrase est fascinante pour un enseignant : « ainsi que la présomption d’innocence pour l’enseignante car il y a faute que vous le vouliez où non ». Je me demande comment vous cumulez les deux : présomption de et affirmation catégorique de faute.
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le suicide est un sujet trés complexe,il est l expression unique à chaque étre , c est un grand désespoir mais une envie d appeler au secours ,une banalité chez certain et méme le mot banal est devenu ce que ce monde fait des choix prioritaires d ou par obligation fait naitre des conflits d intelligences qui de part leurs inspirations devraient appeler l intelligence aux réflexions des conditions et éloigner le conflit…
j ai parcouru un peu les pages sur le net qui parlent de ce drame ,il y aurait de grandes possibilités que se soit par jeu accidentelle que le drame eu lieu, il va de soit que un accueil de l enfant par un adulte n e serait pas de trop ,heureusement que la justice éxiste car je pense que si elle n éxistait pas laissé à la seule appréciation des étres ce serait terrible .
Simplement peut être parce que la faute est là. 45 minutes dehors car il ne voulait pas corriger son exercice. Que puis-je dire à la maman de Korhen que je connais : que c’est la faute des suppressions de postes, du manque de moyens car il n’y avait pas de défribrillateur, que les enseignants ne sont pas formés aux gestes de premiers secours, que c’est normal de mettre un enfant pendant 45 mn car la société nous demande tout et n’importe quoi. Pour ma part c’est le deuxième cas de gamin qui se suicide lié à l’école. Le premier c’est retrouvé dans ma classe avec un handicap lourd après une TS avec un revolver suite à un conseil de classe qui ressemblait plus à un tribunal.
Alors ce soir je pense à ses parents, à sa maman avec qui je travaille.
la faute est la ,et la douleur ne s éfface pas,elle survie à tout les débats…..
Merci pour le texte d’aujourd’hui sur la douleur des parents. Je rentre de la cérémonie à l’église. Si insoutenanble à un sens, je crois l’avoir compris aujourd’hui. Un père ne devrait jamais avoir à porter le cercueil de son enfant. C’est l’image que je garde et des parents tellement prochent des gens qui les entouraient. Dans quelques jours je vais retravailler avec la maman de Korhen …..
Bien sur. La perte des enfants ne peut être qu’horrible, insupportable, et là dans ces circonstances, ce qui est en plus douloureux, c’est l’accident « bête », car il semble probable que Khoren n’a pas voulu attenter à sa vie, mais seulement « s’amuser », en usant de sa force contre lui-même. Il n’a sans doute pas eu l’intuition qu’il pouvait mourir en faisant cela. Mais qui peut expliquer ce qui lui est passé par la tête dans ce moment, plutôt que, s’asseoir ? sortir du couloir et aller retrouver un adulte ? etc… ? C’est pourquoi cette institutrice n’est pas responsable : elle n’a pas voulu cela, elle n’a pas pensé à cela, elle n’a pas favorisé cela par une violence verbale, et Khoren avait des possibles. C’est un accident au sens aristotélicien du terme : un évènement imprévisible sans autre causalité que celui qui en est devenu sa victime. Première d’une longue liste : ses parents, sa famille, ses amis et son institutrice et même un peu nous aussi, car nous ressentons de la tristesse pour ses parents et pour lui.