Un an encore pour y croire. Même s’il n’a pas fait part, officiellement, de ses intentions, c’est un secret de polichinelle : dans douze mois, le 22 avril 2012, Nicolas Sarkozy devrait se présenter devant les Français afin de se faire réélire président de la République. Et le chef de l’Etat y croit. Ou il fait semblant, avec conviction. Tous ses visiteurs ressortent de l’Elysée en faisant part de l’optimisme inébranlable de leur hôte. «Moi la situation, je la sens bien», a-t-il ainsi lancé récemment à des députés UMP.
Auto-intoxication. Une élection n’est jamais jouée douze mois à l’avance, et Sarkozy peut, à juste titre, se convaincre que les déconvenues de Lionel Jospin ou Edouard Balladur, partis premiers et arrivés troisièmes, pourraient se reproduire. Mais le chef de l’Etat semble surtout fonctionner à l’auto-intoxication. Parmi les motifs d’espérance, il cite à l’envi ses déplacements bihebdomadaires en province (hier au Havre à la rencontre de dockers), souvent dans des usines, où des gens, triés sur le volet, accueillent toujours très poliment un homme qui les visite au pas de course.
La réalité du rapport des Français à leur président, elle, est ailleurs. On la voit dans les sondages, qui montrent une situation exceptionnellement mauvaise pour le chef de l’Etat. Un an avant l’échéance électorale, Nicolas Sarkozy possède une des cotes de popularité les plus faibles des présidents de la Ve République souhaitant se représenter. Et toutes ses initiatives pour remonter la pente (discours sécuritaires, remaniement, émissions télé…) échouent invariablement.
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