Selon Nietzsche, ces derniers hommes clignent des yeux – on peut ajouter désormais qu’ils secouent leur Rolex pour faire, désormais, le fameux bling-bling. Il faut que cela brille et clinque, que les âmes sensibles aux sons et aux lumières soient hypnotisées. Il n’est rien de plus important pour ce petit et dernier homme que d’être admiré et envié. Son désir est que vous vouliez être lui, et que, ne le pouvant, vous le jalousiez. Vous voudriez gagner plus ? Il gagne beaucoup plus que vous, d’autant qu’il s’augmente de 150%, qu’il bénéficie de plusieurs salaires – et donc, vous devriez l’admirer : il a réussi à faire ce que vous voudriez faire, et dans des proportions bien plus importantes que vous ne pourrez jamais faire et "gagner". Vous appréciez les "jolies femmes", et vous trouvez que, à votre bras, une top-model serait bien accompagnée ? Il s’organise un mariage d’images. Il n’est pas beau, mais comme elle est réputée belle, malgré son visage-masque figée (ce n’est pas pour rien qu’ils vont en Egypte en vacances, elle est déjà une momie figée), sa prétendue beauté rejaillit sur lui. Il brille, il clinque, il s’aime, enfin. Le petit et le dernier homme bénéficie ainsi d’une prestation compensatoire, une action narcissique qui le fonde et lui permet d’exister. Le petit et le dernier homme est archi-assisté : Carla, Henri, etc. Sans cela… Et comme ses "idées-de-droite" forment un monde fermé, étroit, étouffant et lamentable, le petit homme et le dernier homme qui a tout le temps besoin d’être content de lui et de s’admirer va puiser des références, des hommes et des idées à gauche, histoire aussi de cacher autant que possible la source de sa "politique" et de ses "convictions" et autres "valeurs" : l’extrême-droite.
Le petit et le dernier homme est "riche" parce qu’il est très "pauvre" : de l’être, il n’a rien à lui…