La majorité UMP soigne le grand patronat, écrase la majorité des citoyens par des augmentations, sauf des salaires | Mediapart

En berne depuis de longs mois, le pouvoir d'achat des Français risque de baisser sensiblement cette année. Par la faute de l'envolée des prix pétroliers qui tend depuis quelques jours à s'accélérer, et celle des prix des produits alimentaires. Mais par la faute aussi de la politique économique du gouvernement qui multiplie les mesures d'austérité contre les ménages – la prochaine hausse des tarifs du gaz n'étant que la dernière illustration en date –, et qui conduit une politique salariale d'une rigueur sans précédent.

Cliquer sur le tableau pour l'agrandir

Déjà, avant que l'inflation ne menace de repartir à la hausse, la situation du pouvoir d'achat des ménages français était calamiteuse. Publiée le 16 décembre dernier, la dernière note de conjoncture de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) l'établissait clairement (voir notre article L'austérité casse la reprise et appauvrit les ménages). Elle faisait en effet apparaître que le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages (voir ici la définition) devait progresser de +1,4% sur l'ensemble de l'année 2010, après +1,6% en 2009.

Mais cet indicateur est trompeur, car il n'est pas corrigé par les évolutions démographiques. Il s'écarte donc de ce que les Français éprouvent concrètement. Comme à son habitude, l'Insee présentait dans cette étude – la seule qui fasse foi dans le débat économique – d'autres mesures. « En 2010, écrivait l'institut, le pouvoir d'achat par unité de consommation augmenterait au même rythme qu'en 2009 (+0,8%). Par habitant, la hausse serait de +0,4% tandis que le pouvoir d'achat par ménage baisserait de 0,4%.» Ce dernier chiffre est donc bien conforme à ce que ressentent concrètement les Français: le pouvoir d'achat est en baisse.

Déjà en décembre dernier, la tendance était donc inquiétante, du fait d'une récession qui n'en finit pas de faire sentir ses effets ; et du fait d'une accumulation de plans d'austérité en Europe, et d'une politique économique française fortement restrictive…

Mais voilà que l'horizon s'est depuis quelques semaines encore plus assombri. Là encore du fait de la combinaison des deux mêmes facteurs : une dégradation de l'environnement international ; et de nouvelles mesures d'austérité.

Sous le coup de la révolution démocratique dans plusieurs pays arabes, et tout particulièrement en Libye, la spéculation autour des produits pétroliers s'est brutalement déchaînée depuis quelques jours, au point que les cours du Brent viennent de dépasser le seuil symbolique des 110 dollars le baril à Londres, soit un niveau sans précédent depuis septembre 2008.

via www.mediapart.fr

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x