Jean-Marie le Pen condamné, France 2 et Laurent Delahousse, Bas les Masques

A partir du début des années 80, le leader du Front National a réussi à faire prospérer son parti. Une constante affirmation revenait comme un leitmotiv : nous sommes les vrais, les seuls, patriotes. Celles et ceux qui connaissaient l’histoire de l’extrême-droite avaient beau rire, jaune ou pas, d’entendre une telle affirmation démentie par leurs choix, faits et gestes, qu’il fallait subir. Bleu, blanc, rouge, et jusqu’à la dernière élection, la référence à la République (Valmy), alors que l’extrême-droite a toujours exécré et insulté "la Gueuse". Mais avec Jean-Marie Le Pen, il faut compter sur son incapacité à limiter son expression publique dans le champ de ses intérêts bien compris. Il y avait eu le célèbre "Durafour crématoire", et puis cette affirmation, à Rivarol, selon laquelle "En
France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement
inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550
000 kilomètres carrés." Il ajoutait qu""un lieutenant allemand, fou de douleur que son train de
permissionnaires ait déraillé dans un attentat, causant ainsi la mort
de ses jeunes soldats, voulait fusiller tout le village : il avait
d’ailleurs déjà tué plusieurs civils. Et c’est la Gestapo de Lille,
avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt pour arrêter le massacre". Car il va de soi que le possible "bon" comportement des hommes de la Gestapo dans la situation indiquée permet de démontrer que, EN GENERAL, la Gestapo a été une association humanitaire fondée et animée par des philanthropes. Aucun PATRIOTE français ne peut accepter cet éloge indirect de l’Occupation nazie, puisqu’il est impossible d’oublier les crimes commis partout en France ET en Europe, avec l’aide il est vrai de nombreux membres de partis d’extrême-droite de l’époque. Et, hier soir, le JT de France Télévisions présenté par Laurent Delahousse a été l’occasion de diffuser un reportage concernant les difficultés financières du Front National, sans qu’il y ait la moindre mention, avant ou après ce reportage, de la condamnation de Jean-Marie Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris. La rédaction de France 2 s’enfonce toujours un peu plus dans la … collaboration.