La loi, c’est… la loi. Les lapalissades et autres tautologies surdéterminent les discours du "bon sens" et de "l’autorité". Mais chaque loi reflète t-elle "la", volonté, générale ? Et que faire avec la généralité d’une loi face aux nuances de la réalité ? Et que faire face à l’empilement des lois ? Face à cette complexité, législateurs et "représentants de la loi" ne "se prennent pas la tête", ne font pas dans la dentelle, ils "appliquent". Chacun sait que, dans le cadre de la "politique de sécurité routière", un dépassement de 5km/heure constitue autant une infraction qu’un dépassement de 20km/heure, avec une maréchaussée automatisée, à tous les sens du terme. Par contre, il y a toujours des exceptions à la règle, des impunités qui placent au-dessus des lois, comme si la loi était valable pour certains et non pour d’autres. Pendant que je vous ordonne de vous traîner comme des tortues, je survole les espaces à très-grande-vitesse et toujours plus…
Les sans-papiers sont des étrangers qui sont venus en France sans autorisation de la part de l’Etat français. Pour beaucoup, ils viennent des pays africains, des ex-colonies françaises, sans tomber du ciel, comme des Dieux sur la tête. Il y a des filières. Une fois en France, la majorité des sans-papiers parviennent à se loger – payer leur logement, acheter de la nourriture, des vêtements. Avec quel argent ? La plupart du temps, ils parviennent à trouver de l’activité non déclarée, "au noir", dont le succès est désormais mieux connu. En tête des secteurs qui recrutent, le BTP, puisque de tels salariés sont pain bénit : obéissants, travailleurs, non-syndiqués, moins chers, … Entrent-ils en France sans que "les représentants de l’Etat" (de la loi, souvenez-vous) soient informés ? Ou bien les laissent-on entrer pour pouvoir les exploiter ? Exploitation qui est désormais double : car ils font l’objet d’une "politique d’expulsion" dont les critères sont d’autant plus obscurs qu’ils sont clairement arbitraires. Ces clandestins, travailleurs-pauvres, font, officiellement, l’objet d’une traque et d’une expulsion, s’ils sont découverts et arrêtés.
Pendant ce temps-là, des centaines de milliers d’étrangers entrent en France, pour des séjours courts ou longs, avec des "papiers en règle". Parmi ceux-ci, il y a des Princes saoudiens qui pratiquent l’esclavage 
(comme certains français) des trafiquants d’armes (dans le monde, en Afrique) ou de femmes (traite des blanches, à destination de l’Europe de l’Ouest, des pays arabes et musulmans ou asiatiques), des chefs du trafic international de cannabis et de cocaïne, des chefs d’Etat africains et leurs séides, administratifs ou militaires qui pratiquent à grande échelle le détournement des fonds publics et aucun d’eux n’est jamais inquiété ou arrêté.
Les sans-papiers sont des petits qu’il est aisé d’exploiter de toutes les manières possibles et d’écraser. Les trafiquants et criminels de "haut vol" sont, pour la plupart, laissés tranquilles – alors que, selon les représentants de la loi, "la loi, c’est…"… !
« Brice Hortefeux, le ministre de l’Immigration, a admis mardi être « légèrement en-dessous », en tendance, de l’objectif de 25.000 reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière fixé pour 2007, appelant à « redoubler d’efforts pour les interpellations ». »
Quid des résultats de la police contre le grand banditisme, les trafiquants, les esclavagistes richissimes, … ?
« PARIS (Reuters) – Six policiers français ont été molestés le 16 août, à leur descente d’avion à Conakry, en Guinée, où ils escortaient deux sans-papiers, un incident qui suscite l’émotion des syndicats de police. »
L’image de la France dans le monde va lentement mais sûrement devenir de plus en plus mauvaise, comme celle des Etats-Unis qui, depuis Bush, en a pris un coup. Nous allons suivre la même route…