La gauche, Ségolène Royal, face au renouveau fasciste en France, le cas du social-traître Eric Besson, note 3

Il n’est jamais aisé, ni agréable, de parler d’un traître, d’un félon, d’un menteur, professionnel. Mais il y a parfois des nécessités qui vous obligent à vous salir l’âme, ne serait-ce que pendant quelques minutes, parce que vous évoquez, la figure, le nom, la présence, d’un être abject. Ces mots sont durs, ils sont honnêtes, parfaitement adaptés pour évoquer les sentiments éprouvés devant cet homme qui vient, qui parle, qui trahit, et qui, dans ce pays, se voit ouvrir tous les micros, dans les radios, télés, pour faire la publicité de sa félonie et de ses mensonges. Eric Besson est cet homme-là. Eric Besson, membre de l’équipe de campagne de Ségolène Royal – mais diable, pourquoi cet homme-là a t-il pu être accéder à de telles responsabilités ? C’est qu’il a, sans doute pendant depuis des mois, joué le jeu, pendant qu’il préparait son coup. Pendant plusieurs semaines, il s’était vu confier la responsabilité du projet économique . Or, la candidate socialiste a décidé de ne pas suivre les recommandations libérales de cet ex-dirigeant de… Vivendi ! Comment un ex-dirigeant d’une entreprise aussi peu respectueuse des règles financières a t-il pu devenir un membre de l’équipe de campagne ? Je le répète, il faut que l’homme ait bien joué la comédie, du pouvoir, pour pouvoir être dans la place et… Depuis son départ, et depuis la commercialisation de son torchon, le sieur explique que les débats participatifs étaient, forcément, de l’esbrouffe, que la perspective des jurys populaires est dramatique – bref, que tout ce qui représente le développement d’une véritable démocratie, avec de nouveaux pouvoirs populaires et citoyens, est une horreur… Car M. Besson est copain comme c…. avec le mammouth Allègre, parce qu’ils partagent une loi spirituelle majeure : la vérité sort de la bouche et du cerveau des experts…  et ce que M. Besson pense et dit, c’est la vérité, toujours. Que voulez-vous, braves gens, le PS a osé choisir une candidate à la place du bon candidat, le sieur Besson himself. Depuis, la blessure narcissique est telle qu’il projette sur la candidate ses propres défauts. Pour la candidate, ce départ et cette traîtrise sont une chance, puisque, désormais, le sieur Besson ne pourra plus l’espionner, ni lui porter tort, de l’intérieur de la campagne, et elle lui rappelle, comme à nous, qu’il y a toujours eu des sociaux-traîtres à gauche, alors qu’il n’y a jamais de traîtres à droite et à la grande bourgeoisie…. L’entrisme trotskiste a été révélé entre 1997 et 2002, concernant sa formation politique de Lionel Jospin et son entrée au PS, mais l’entrisme de droite au PS est encore un domaine bien méconnu. Eric Besson vient d’en donner le parfait et lumineux exemple. Il faut que le programme du PS soit économiquement inquiétant pour la grande bourgeoisie française, pour que celle-ci organise deux campagnes, celle de Sarkozy et la campagne médiatique, des TF1, M6 (chaînes de télévision privées visées dans le programme du PS pour une taxe sur les revenus publicitaires), RTL, Europe 1, …

NB : dans cet extrait de la vidéo en haut de cette note, Eric Besson semblait parfaitement convaincu de l’argumentation qu’il développe- et donc, faut-il considérer que nous avons le cas d’un menteur pathologique, ou d’un homme qui, pour des raisons personnelles, psychologiques mais aussi pour des relations sociales et mondaines, a préparé, ou basculé dans la trahison quand il lui est apparu qu’il s’agissait de son intérêt ?

Dans l’extrait ci-dessous, les auteurs des Guignols montrent que la radio Europe 1 est clairement engagée dans le soutien à la campagne et au candidat Sarkozy…