Photo Juan Medina. Naufrage d’une embarcation avec des migrants, au long des côtes des Canaries.Le crime contre l’humanité que le capitalisme et l’UE commettent contre des dizaines de milliers de personnes forcées à migrer, continue de s’accroître. Générant une hécatombe face à laquelle nous ne pouvons rester silencieux, ni commettre l’obscénité d’adopter pour vraies les théories fallacieuses qui cherchent à faire porter la responsabilité du drame par des supposées “mafias”.
Responsabiliser les supposées « mafias de migrants » c’est essayer d’occulter les véritables responsables. Le Capitalisme est le responsable de cette tragédie : ceux qui s’enrichissent sur la sueur d’autrui et le saccage de la planète. Les transnationales gonflent leur fortune grâce à la torture des peuples : le saccage est viabilisé moyennant les guerres impérialistes, la répression et le paramilitarisme. 85 multimillionnaires capitalisent une richesse équivalente à la somme partagée par la moitié de la population de la planète (1) ; 3,570 millions de personnes qui survivent exploitées dans des fabriques tombeaux, devant s’alimenter des détritus, devant vendre leurs organes ou leur sang, devant se prostituer depuis l’enfance, ou devant entreprendre des exodes terribles, dont la culmination ne sera autre que la mort par noyade ou la noyade en vie, devant pâtir l’exploitation extrême dans l’Europe Forteresse, en cas de survivre au voyage.
1. Une crise de réfugiés du saccage capitaliste et des guerres impérialistes
Des milliers de personnes ont perdu la vie dans la Méditerranée, dans le courant de l’année 2015, dans leur tentative de joindre l’Europe : concrètement 30 fois plus en comparaison avec la même période de l’année passée. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a chiffré en 137.000 les migrants qui sont arrivés aux côtes européennes, durant les 6 premiers mois de l’année 2015. En 2014, 170.000 personnes ont atteint l’Italie ; une augmentation du 277% par rapport à 2013 (2). « Une grande majorité des milliers de personnes qui ont effectué la dangereuse traversée par mer dans les six premiers mois de 2015 fuyaient la guerre ou la persécution. Ceci transforme la crise de la Méditerranée en une Crise se Réfugiés », a informé l’UNHCR dans son dernier rapport (3). « Les traversées augmentent de manière significative pendant le second semestre de l’année » (Ibid.). Au moins 90.000 personnes ont atteint l’Europe entre le 1 juillet et le 30 septembre 2014, et au moins 2200 ont perdu la vie.
Aux victimes « recensées » il faut ajouter les disparus. Et aux victimes qui périssent en Méditerranée, il faut ajouter les milliers de victimes qui périssent dans la route Atlantique, et les milliers de victimes qui périssent dans le désert. Il faut aussi tenir compte des victimes assassinées dans la frontière de Ceuta et Melilla et dans les « centres d’internement ».
L’exode s’accroît avec des tragédies comme la mort de mille personnes en une semaine (4). Ces personnes fuient la misère à laquelle le saccage perpétré par le grand capital soumet l’Afrique. Elles suivent la route qu’ont précédemment empruntée les immenses richesses extraites de leurs pays. La jeunesse africaine se noie, et la plupart des familles des victimes ne sauront jamais ce qu’il est arrivé à leurs êtres chers, car les cadavres ne sont pas tous récupérés, et ceux qui le sont, sont enterrés sans nom la plupart du temps.
2. L’alibi des “mafias”&n
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