Comment a été récompensée la bande du Fouquet’s | Rue89

Nicolas Sarkozy a donné des coups de pouce à nombre de ses amis qu'il avait réunis au Fouquet's le soir de son élection, le 6 mai 2007. Outre les décorations qui viennent orner les costumes des amis influents du Président – une vingtaine de convives du Fouquet's ont ainsi été distinguées par une Légion d'honneur depuis 2007 ! –, la plupart ont bénéficié d'aides plus concrètes.

A l'ombre du prince, et parfois grâce à lui, leur carrière s'est accélérée et ils ont fait prospérer leurs affaires. Le Fouquet's leur a porté chance.

Le sondeur Pierre Giacometti, qui a monté sa propre société, a ainsi signé des contrats à l'année avec la présidence de la République et Matignon, tandis que le publicitaire François de La Brosse a récupéré une partie des commandes concernant la stratégie internet de l'Elysée et de l'UMP.

Sans être rémunéré par l'Elysée, le cas d'Alain Minc, conseiller du Président et de nombreux PDG du CAC 40, à la tête de sa petite société AM Conseil, qui réalise en moyenne cinq millions d'euros de chiffre d'affaires chaque année, est emblématique de cette aisance. Il a défendu l'ouverture des jeux en ligne et la limitation de la publicité à la télévision, deux dossiers dont certains de ses clients – Vincent Bolloré, Stéphane Courbit – ont essayé de tirer parti.

Des nominations sous influence

Alain Minc à Paris le 14 février 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).L'entremetteur Alain Minc a aussi plaidé à l'Elysée en faveur de la fusion GDF-Suez, effective mi-2008 et dont l'un des principaux bénéficiaires financiers fut le milliardaire belge Albert Frère. Fort de son carnet d'adresses « transpartisan », Minc, qui se définit comme un « libéral de gauche », a également soufflé quelques noms « d'ouverture » au Président.

Il a notamment épaulé l'arrivée de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay en 2007, sondé l'appui élyséen à la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour le Fonds monétaire international (FMI), soutenu la nomination du producteur Marin Karmitz au Conseil de création artistique voulu par l'Elysée et suggéré d'associer Michel Rocard à Alain Juppé pour la commission sur le grand emprunt.

Cependant, Alain Minc n'a pas toujours le dernier mot : c'est ainsi qu'il n'a pas réussi à faire nommer son ami Jacques Veyrat, bras droit de Robert Louis-Dreyfus, à la tête de France Télécom, ni à imposer son poulain Alexandre Bompard à la tête de France Télévisions, comme successeur de Patrick de Carolis.

Des conflits d'intérêts embarrassants

Sur ces deux dossiers, l'Elysée a écouté d'autres avis : l'ami du Président,

via www.rue89.com

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x