Faisons un tour d’horizon :
James Jones
Le général
James Jones fut le conseiller à la sécurité nationale d’Obama de 2008 à 2010, c’est-à-dire le poste majeur à la Maison Blanche en matière de politique étrangère et de défense. Or Jones a un pedigree conservateur très marqué : il a servi comme assistant militaire du secrétaire à la défense William Cohen (républicain), il a été élevé au poste de commandant des forces de l’OTAN par Bush, et la secrétaire d’État Condoleeza Rice lui a proposé à deux reprises d’être son adjoint (il a décliné) avant d’en faire son émissaire spécial au Proche-Orient. Fin juillet 2013, il a co-signé une lettre ouverte adressée au président défendant les programmes de surveillance de la National Security Agency (NSA) : tous ses co-signataires sont des piliers de l’administration Bush.
- Les deux secrétaires à la Défense, donc les patrons du Pentagone et de la NSA, qui se sont succédé depuis 2009, Robert Gates et Chuck Hagel, sont tous deux républicains. Gates était déjà le secrétaire à la défense de Bush fils, ayant succédé à Donald Rumsfeld en 2006, et il avait été auparavant le conseiller adjoint à la sécurité nationale et le directeur de la CIA de Bush père entre 1989 et 1993.
John Brennan
L’actuel directeur de la CIA et l’ancien conseiller anti-terrorisme d’Obama,
John Brennan, a fait toute sa carrière à la CIA. Il y a grimpé tous les échelons jusqu’à devenir le patron du Centre national de contre-terrorisme en 2004. Il s’était notamment fait remarquer sous l’administration Bush pour son soutien à la torture et aux transferts extra-judiciaires de prisonniers (extraordinary renditions). Aujourd’hui, il est l’un des principaux avocats, au sein de l’administration Obama, de ceux qui veulent ramener la CIA à sa mission d’origine, l’espionnage, plutôt que sa mission des dernières années de combat et d’assassinats ciblés.
- Son prédécesseur à la tête de la CIA était David Petraeus, qui fut le général star de l’administration Bush, le patron des forces américaines en Irak puis dans tout le Moyen-Orient, et qui ne s’est jamais caché d’être un républicain de toujours. Cela n’avait pas empêché Obama de le promouvoir à ce poste, dont il a dû démissionner pour une histoire d’infidélité.
Keith Alexander
Le patron de la NSA, la principale agence de surveillance des télécommunications, est le général
Keith Alexander. Il occupe ce poste depuis 2005 : il y avait été nommé par Bush et par Donald Rumsfeld,
via www.mediapart.fr