A propos des Fonderies du Poitou, le groupe Montupet, Jean-Luc Mélenchon

Je suppose que vous avez tous entendu à la radio la voix répugnante du nouveau patron des Fonderies du Poitou, PDG du groupe Montupet. Ce type parle avec un fouet dans la bouche. Son argument après avoir mis l’usine en dépôt de bilan c’est « s’ils n’avaient pas fait grève, on aurait sauvé l’emploi ». Ce pauvre type avait décidé de supprimer 25 % de la paie des ouvriers. Voilà pourquoi ils étaient en grève ! Lui s’était au contraire octroyé 1,2 millions de cadeau de bienvenue dans l’affaire des fonderies après l’avoir rachetée ! Voilà le genre de héros des temps modernes que vous permet d’obtenir la bienfaisante « main invisible du marché », les amis de la « concurrence libre et non faussée » et des autres mantras du capitalisme de casino qui mène le monde. Bien sûr l’usine est profitable et ses productions sont de très haut niveau technique. « Et alors ? » dit le soit-disant performant gestionnaire, la bouche pleine de ses grosses bouchées prises sur la bête ! Il sait qu’il peut encore bien profiter. Dans un premier temps le patron vampire a bien pompé l’entreprise qu’il traite comme un « centre de coût » selon la formule consacrée. Il lui ponctionne de monstrueux frais de siège destinés à vider la trésorerie et les réserves. A présent il ferme la boîte, transfère les productions ailleurs et se régale avec la vente du foncier qui ne lui a rien coûté à l’achat de l’entreprise. Le jackpot ! La vie des gens n’est rien pour lui.

Que puis-je faire ? D’abord en parler. Ici vous informer du dessous des cartes du soit-disant discours de l’entrepreneur navré par « les grèves qui tuent l’entreprise ». En fait c’est un voyou. Puis, je me suis demandé quoi faire. A la suite des gens sur place j’ai été convaincu que l’affaire pouvait se débloquer si Renault, créatrice de cette fonderie autrefois, la rachetait pour assurer son approvisionnement. N’est-ce pas Renault qui, en 1979, a créé le site d’Ingrandes ? N’est-ce 01pas encore Renault qui l’a développé en près de trois décennies ? Certes le groupe a vendu cette usine en 2008. Mais ce qui a été défait ne peut-il être reconsidéré quand les intérêts de toutes les parties le demandent ? Le groupe Renault, n’a-t-il pas racheté à 100%, en début d’année, la Fonderie de Cléon en Normandie, sauvegardant ainsi l’activité et les emplois de cette usine. Renault l’avait également vendue une dizaine d’années auparavant. Mes camarades du « Front de Gauche des luttes » ont sollicité une rencontre avec la coordination CGT Renault pour bien analyser cette idée de proposer la reprise par Renault. Et de mon côté, j’ai écrit directement à Carlos Ghosn. Je lui dis :« Je m’adresse à vous aujourd’hui car c’est un fait bien établi que Renault est capable de débloquer la situation. Renault peut racheter la FDPA au groupe Montupet. C’est le souhait des salariés eux-mêmes ! C’est aussi l’intérêt de votre groupe, nous le savons bien, de sécuriser son approvisionnement en pièces de moteur d’aluminium de qualité. Pouvoir bénéficier de la production des salariés hautement qualifiés qui travaillent aux fonderies du Poitou est un enjeu industriel. La qualité des produits des chaînes d’assemblage de vos voitures y trouve son compte. » Dans cette bataille je crois que nous devons faire bloc avec les employés de Montupet comme jamais. En effet, c’est la première fois qu’un patron prend en France l’argument de la grève comme motif de la liquidation d’une usine. Je sais naturellement que la raison n’est pas là. La liquidation était prévue par le patron dépeceur. Mais en produisant cet argument de guerre civile, il ch

via www.jean-luc-melenchon.fr


Jean-Luc Mélenchon sur TF1 à "Parole directe" par lepartidegauche

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