Il a attendu des décennies avant que WikiLeaks révèle au public des milliers de documents confidentiels. Aujourd’hui, Daniel Ellsberg, l’homme à l’origine de la fuite des «Pentagon papers» sur la guerre du Vietnam, considère Bradley Manning comme un «héros».
La taupe de WikiLeaks, accusée d’être à l’origine de la fuite de documents militaires et de milliers de câbles diplomatiques américains, est un champion de la vérité, certainement pas un traître à son pays, plaide cet ancien analyste militaire désormais octogénaire, dans un entretien à l’AFP.
«Je m’identifie facilement à ceux qui dénoncent les secrets», ces fameux «whistleblowers», explique Ellsberg. «Mais avec Bradley plus que les autres. Il mérite d’être vu comme un héros. En tout cas, il en est un pour moi».
Depuis sa maison de Kensington, dans la baie de San Francisco (Californie, ouest), il dit même souhaiter que le jeune soldat incarcéré depuis trois ans se voit décerner le prix Nobel de la paix.
L’histoire du jeune analyste de renseignement en Irak renvoie à la sienne, quand en 1971, il s’est retrouvé à l’origine de la fuite de 7.000 pages de documents, les fameux «Papiers du Pentagone».
Ce rapport secret, officiellement nommé «Relations Etats-Unis-Vietnam 1945-1967, une étude préparée pour le département de la Défense», retraçait l’histoire de la politique américaine avec le Vietnam après la Seconde Guerre mondiale.
Une fois rendus publics par une quinzaine de quotidiens américains, les documents ont montré que le gouvernement américain n’avait cessé de mentir à la population sur l’engagement des Etats-Unis dans le conflit.
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