Travailler plus pour gagner plus, l’explication, enfin

Pendant la campagne électorale de l’actuel Président élu, celui-ci a fait fortune avec un slogan qui prétendait contrer les intentions constantes de la gauche et des soixante-huitards : travailler plus, quand le mouvement historique, symbolisé par le Front Populaire (une autre référence de même élu), avait permis de travailler moins – et de gagner plus. Parmi celles et ceux qui l’ont soutenu, il y avait cette conviction d’une juste proportion et rétribution pour le fait de travailler, plus – et donc gagner plus. En fait, l’ensemble des salariés, qui n’ont pas le choix de la quantité de travail à effectuer, vont devoir travailler plus pour gagner plus s’ils veulent tenter de maintenir ou, rêvons, d’accroître leur "pouvoir d’achat", puisque des augmentations considérables sur les produits alimentaires et les produits de nécessité sont annoncées pour la rentrée ("inévitables selon les professionnels" qui vont tirer bénéfices de ces hausses). Constatons que, sur ce point essentiel du "pouvoir d’achat", le gouvernement en place est toujours au point mort, avec une action-zéro.

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Cath
18 années il y a

Effectivement, il ne s’agit pas de travailler plus pour gagner plus, car multiplier par deux un travail affreux et un salaire dérisoire n’est pas une perspective très alléchante pour nombreux de nos concitoyens.
Certes, quelques uns, en travaillant dur et plus toujours plus, gagnent plus. Mais c’est leur choix et c’est également dans des secteurs qui paient.
En outre, et comme me le rappelais si souvent l’un de mes fournisseurs, quand j’avais mon entreprise, « vous savez, chère Madame, ce n’est pas avec ça que vous gagnerez de l’argent… »
Clairement, quelques bons placements boursiers ou immobilier, à effet de levier (donc même sans posséder tripette d’argent !!!) rapportent nettement plus que suer le burnous…
Ce monde est bien injuste, et rajouter à la confusion avec de tels propos à l’emporte pièce n’aide en rien, tu as raison.
Quant à moi, je « travaille » de moins en moins, mais avec ce que je fais, gratos et de mon plein gré, pour ma pomme, j’économise d’assez importantes sommes d’argent !!!
Je ne sais pas si tout ceci enrichit le débat mais bon…

grellety
grellety
18 années il y a

C’est que si nous voulons parler d’économie, et pas seulement de l’administration d’un foyer, au sens étymologique, puisque, désormais, les échanges de biens et les flux monétaires sont mondiaux, il faut bien parler des « règles », car elles existent ! Et l’élu en question est bien le premier à constamment stigmatiser et rappeler que celles et ceux qui contreviennent aux règles « légales » de cette économie s’exposent à ses foudres et à celles de la « justice ». Or, dès qu’il s’agit d’économie réelle, le sieur en question regarde les choses avec un prisme étrange, est partiel-et-partial, … Derrière son slogan, « travailler plus, … », il s’agit d’évoquer les revenus du travail, de l’effort. Or, comme tu le dis toi aussi, avec tant d’autres, les revenus des activités sont, majoritairement (pas tous, les médecins ont et sont gâtés) faibles, sans possibilité réelle d’accroissement, mais surtout, en France, sous-payés, alors que les amis du sieur en question pleurent les milliards payés en impôts ! Donc, le problème principal, frnaçais et mondial, n’est pas que tant ait si peu et si peu ait tant, mais que tant ignore ce que signifie de « vivre avec si peu », que tant ignore ce que signifie « vivre avec tant », c’est-à-dire que les deux phénomènes sont liés, et que tant que nous ne nous attaquerons pas au sujet de la disproportion des richesses monétaires et financières de 1% de cette planète, nous perdrons notre temps à comparer et surtout, comme le fait le sieur, opposer, entre ceux qui n’ont rien, ceux qui ont un peu, et ceux qui ont un peu plus qu’un peu, c’est-à-dire entre les prolétaires et les premières strates de la classe moyenne. La stratégie essentielle des happy few consiste depuis des années, par la pipeulisation, à laisser penser à ces hommes et ces femmes de la classe moyenne qu’ils peuvent en être eux aussi (des happy few), qu’ils sont leurs amis, qu’ils peuvent les fréquenter. Il n’y a que celles et ceux qui n’ont pas lu les ouvrages du couple Pincon-Charlot qui peuvent penser cela !

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