Charles. A partir de quand a été mis en place le régime pénal de l'indigénat ? les statuts administratifs de la loi française ne suffisaient-ils pas ?
Sylvie Thénault. Le régime pénal de l'indigénat s'est mis en place de fait avec les pratiques des militaires pendant la conquête, dans les années 1830-1850. Il a été légalisé ensuite, et encore seulement en partie. Pour l'internement, par exemple, aucun texte ne l'a jamais légalisé de façon indiscutable. Avant 1914, les juristes sont divisés sur sa légalité. On n'est pas dans le cadre de l'application d'une loi, mais dans un contexte de pratiques nées du terrain, et, éventuellement, légalisées ensuite.Rhodes. Ces pratiques de l'internement ont-elles concerné toutes les grandes puissances coloniales ? Ou était-ce une spécificité du «colonialisme à la française» ?
S. T. Sans qu'il y ait des pratiques strictement identiques, il y a une règle générale aux colonies : la répression précède le droit, outrepasse le droit, il a donc existé partout des formes d'enfermement arbitraires sans garantie.Blandine. La France appliquait-elle le même régime administratif pour toutes ses colonies ? L'Algérie, par exemple, subissait-elle un régime particulier ?
S. T. Oui, le régime pénal de l'indigénat existait dans toutes les colonies françaises. Il est né en Cochinchine, en même temps qu'en Algérie, de la même façon, à partir des pratiques répressives des militaires et des premiers administrateurs. Ce qui distingue l'Algérie des autres colonies, c'est qu'ailleurs le régime de l'indigénat était mieux encadré par le droit. Il y a eu des décrets légalisant les mesures : internements, séquestres des biens, amendes collectives et punitions par les pouvoirs disciplinaires (les pouvoirs disciplinaires permettaient à des admnistrateurs de punir des sujets coloniaux sans passer par la justice. Ils leur infligeaient des peines d'amendes et de prison sans procédure).Tatania. Existait-il une liste des infractions spécifiques aux colonisés ?
S. T. Oui, tout à fait. Les pouvoirs disciplinaires précisément étaient destinés à punir des listes d'infractions spéciales, adaptées aux contextes locaux. Par exemple, en Algérie, on pouvait punir le fait de ne pas respecter les lois foncières. Prenons l'exemple d'un paysan qui s'obstinerait à labourer une terre qui était versée aux domaines de l'Etat français. En Nouvelle Calédonie, on avait des infractions relatives à la «sorcellerie». En Afrique, des infractions au fait de se promener nu dans l'espace public. Ces listes spéciales criminalisent donc des pratiques sociales.David. Pour ce livre, avez-vous collaboré avec des chercheurs algériens ?
Martin. Quelles archives avez-vous consultées ? en France ? en Algérie ? Sont-elles facilement accessibles ?
S. T. Les archives que j'ai consultées sont en France, à Aix-en-Provence : il s'agit d'archives des services préfectoraux et d'archives du gouvernement général (administration pénitentiaire, «affaires indigènes»). En Algérie, il faut savoir que la plupart des archives qui sont conservées dans les centres d'arc
le caractére éthnico politique et non pas simplement civil ou religieux de ce statut;en matiére de droit je pense que la seule prétention d avoir abrogé ces divagations ne suffit pas car il faut bien comprendre que l acquis perdure bien au dela des textes dans l esprit et la nature de certain je pense que l indigéne ressemble à l autiste ,comme dit Stephan blacburn on lui apprend à parler puis on lui laisse crier son désespoir ,mais hélas quand sera t il comme les autres ? ce sont des mots alors je vais vous permettre d avoir une illustration concise ,nous dirons que c est un proche qui m a dit cette phrase et je rapelle que mon épouse est arabe d origine c est vrai depuis 1981 que je vis avec je l avais presque oublié : « t es toujours avec ta « » « » je l aurai bien niqué » ,quel indécence je vous l accorde c est franchement grotesque je vous l accorde aussi