Poursuivies outre-Atlantique pour leurs mauvais offices à la veille de la crise, les agences de notation ont souvent cherché protection auprès des pères fondateurs américains. Et plus précisément du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis, adopté en 1791, qui garantit la liberté d’expression. Un bouclier qui ne devrait pas sauver Standard & Poor’s des foudres de la justice américaine, dont l’initiative, annoncée lundi, laisse augurer un procès exemplaire.
Véritable monument politique aux Etats-Unis, le premier amendement garantit différents droits individuels et collectifs, parmi lesquels la liberté d’expression. Il est régulièrement invoqué par les agences de notation lorsque celles-ci sont attaquées par des investisseurs déçus, qui leur reprochent d’avoir sous-estimé les risques attachés à une entreprise ou un produit financier. Selon les agences, leurs notes seraient assimilables à une simple opinion sur les risques en question, pas plus susceptible de poursuites qu’un article dans la presse économique.
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