Ce devait être un "Plan Marshall". Je parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais le cours d’Histoire ou une encyclopédie en ligne les aura informé. Le dit plan représenta un investissement financier, dons et prêts, massifs, de la part des Etats-Unis envers les pays européens qui le souhaitaient, parce que ses pays étaient, après la seconde guerre mondiale, en ruine, affaiblis, et parce que les dirigeants américains craignaient que les partis communistes nationaux d’Europe de l’Ouest prennent le pouvoir. Et puis les Etats-Unis avaient tant "reçu" grâce à ces deux guerres mondiales qui les propulsèrent à la tête des nations que certains de leurs dirigeants estimaient même avoir une part de dette à l’égard de ces pays européens qui étaient responsables de cette guerre et qui en avaient tant souffert. Bref, le "plan Marshall" désigne un plan d’aide financière ENORME. Pour les banlieues, on allait voir ce qu’on allait voir. Et on voit. En lieu et place d’un tel plan, un paquet de mesures, dont certaines sont évidemment indispensables, sans que le financement soit connu et soit comparable à un tel plan. Enfin, il y a une contradiction entre la volonté de sortir ces zones dans lesquelles il y a tant de chômeurs et celle d’ajouter 4000 policiers supplémentaires, pour lutter contre une "économie souterrainne" qui repose précisément sur l’absence de perspectives des jeunes (sans parler du problème de la loi, libérale, de "l’offre et de la demande", à cause de la loi française de prohibition sur les "drogues", sans parler des contradictions dans la taxinomie de ces substances qui n’inclut pas l’alcool). Si ces quartiers doivent connaître un renouveau économique, pourquoi tant de policiers supplémentaires.
Bref, ce fut un mensonge de plus…
