Un mois et demi à ronger leur frein tandis que les candidats à la primaire trustaient les médias… Forcément les responsables UMP avaient hâte de retrouver de la voix. «Nous avons vu des leaders du PS débattre entre eux, sans qu'à aucun moment personne n'ait songé à inviter quelqu'un pour lui apporter la contradiction», s'irrite Jean-François Copé. Du coup, sitôt la consultation socialiste pliée et son adversaire désigné, l'UMP se charge elle-même de la riposte «au nom au moins de la démocratie», dixit le patron du parti présidentiel, via une convention, ce mardi à Paris, sur le «grand malentendu» du projet PS, avec une brochette de ministres: Roselyne Bachelot, Xavier Bertrand, Benoist Apparu, Jeannette Bougrab…
L'opération «détricotage» commence dès l'entrée. Des tracts sur chaque siège rappellent les petites phrases peu amènes des prétendants à l'investiture socialiste sur leur candidat désigné, François Hollande, dont le fameux «son point faible, c'est l'inaction.» Et bijou scénographique, sur les écrans, doit être mis en place un compteur chiffrant le coût des mesures du PS, annonce Copé, pas peu fier. Valérie Rosso-Debord, députée proche de Copé, annonce régulièrement, façon speakerine du Juste prix et sur fond de clic de caisse enregistreuse, la facture: «On en est déjà à 60 milliards!»
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