«Soyez riche, ayez de l’argent, faites des chèques, vous aurez de l’influence et on écoutera votre voix!» C’est ainsi que François Bayrou (Modem) ironisait sur RTL, sur le message glissé par Jean-François Copé à l’oreille des plus généreux donateurs de l’UMP.
Le Premier Cercle, ce club très privé de 300 à 400 personnes fortunés versant au minimum 3.000 euros annuels au parti présidentiel -jusqu’au plafond légal de 7.500 euros-, avait rendez-vous, mardi soir à Paris, avec Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé. Le secrétaire général de l’UMP en a profité pour solliciter «leurs contributions» au projet du parti pour la présidentielle. Assumant manifestement de relancer la polémique, six mois après le début de l’affaire Woerth-Bettencourt dans laquelle les liens entre ces généreux mécènes et Eric Woerth, ancien trésorier de l’UMP avaient été vivement critiqués.
Pourquoi le fait de débourser de grosses sommes pour un parti devrait-il garantir une oreille attentive de ses responsables en quête de propositions pour 2012? Agacé par les «raccourcis faciles» du genre «ils vont préparer un projet pour les riches», Dominique Dord, trésorier de l’UMP, nous rétorque qu’on voit le mal partout: «Une idée ne sera pas regardée comme particulièrement intéressante, simplement parce que le type aura donné 3.000 euros, on a notre libre arbitre. Et toutes les propositions seront passées au crible de l’intérêt général.»
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