Pourquoi Obama a abandonné des millions de citoyens et habitants, volés par les Banques et les organismes financiers ?

Site "citoyen" américain d'information, ProPublica s'est spécialisé dans l'investigation. Deux de ses enquêtes de long cours, en 2010 et 2011, ont remporté un prix Pulitzer. Et si, s'interroge-t-il aujourd'hui, l'aspect social le plus déchirant de la crise économique américaine – le moins évoqué, aussi, dans cette bataille électorale, à l'heure des bilans – résidait dans les saisies d'appartements d'emprunteurs immobiliers insolvables ?

Dans l'ouvrage d'un de ses journalistes, Paul Kiel, que le site a récemment fait paraître sous forme électronique (The Great American Foreclosure Story, "La Grande Histoire des saisies immobilières aux Etats-Unis"), celui-ci met à plat la réalité d'un enjeu social majeur qui fait la manchette de certains quotidiens de façon récurrente depuis des années sans qu'aucune véritable avancée ne soit constatée. Un exemple : celui d'un prêt immobilier émis en 2006 et "titrisé" (transformé en obligation à risque et introduit en Bourse au sein d'un paquet de titres similaires) par Merrill Lynch et dont, cinq ans plus tard, 40 % des "bénéficiaires" ont été expulsés de leur logement et 21 % restaient menacés de saisie. Evidemment, le cas est totalement hors norme, mais pas hors cadre.

Lorsque l'administration Obama s'empare des manettes, il y a quatre ans, les saisies immobilières battent leur plein et celles qui se profilent sont encore plus volumineuses. Pourtant, de toutes les urgences, ce domaine sera le plus marginalisé par la nouvelle présidence. Chaussant les bottes de son prédécesseur, Barack Obama s'est empressé de sauver le secteur bancaire, perçu comme la poutre faîtière de l'édifice économique, en doublant la manne publique en sa faveur. Puis il a injecté 750 milliards de dollars dans deux plans de relance, espérant desserrer le crédit, stimuler la consommation et l'investissement et, ainsi, résorber le chômage. Il a enfin soutenu un secteur industriel, l'automobile américaine, jugé politiquement et socialement stratégique.

FOLIE FINANCIÈRE

En revanche, si des mesures ont été prises, aucun plan spécifique n'a été conçu pour l'immobilier et la construction, ni pour enrayer l'énorme vague de saisies qui balayait la moitié du pays, causant des ravages socio-économiques considérables. Comme si l'on oubliait que la chute de l'immobilier avait précédé l'effondrement financier de septembre 2008, que le nombre des saisies avait pris une ampleur dramatique bien avant que le terme "subprime" ne devienne un symbole de la folie financière.

Ex-adversaire de Barack Obama pour la candidature démocrate à l'élection présidentielle,

via www.lemonde.fr

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