Petit journal politique (octobre-novembre) : « Un Français sur deux vit avec moins de 1580 euros par mois », par Pascale Fautrier

Matins de France Culture, Jean Arthuis :Qu’est-ce que le centre ? Leçon de choses. Il est question notamment dans cetteémission de la Grèce, de la « faillite » de l’état grec. Jean Arthuisnous explique que tout le mal vient de nos politiques, incapables de prendre encompte les « logiques comptables » : ils surestiment la« souveraineté » (vous vous souvenez, ce vieux truc inventé par lesrévolutionnaires français : lasouveraineté populaire représentéepar les assemblées démocratiquement  élues). D'après Jean Arthuis,nous devrions au contraire (nous, les politiques et les citoyens, je présume)accepter que « nous avons perdu une part de souveraineté », puisqueles états peuvent être mis en faillite. Et nous en serions incapables parce queles politiques (les élus de la Nation) seraient, toujours selon le centriste,des « parasites » (sic) de l'état, donc des idéologues de l'étatismeetc.

Aucun commentateur n’objecte au« centriste » (je me demande si Le Pen n’est pas un peu centriste…)qu’au contraire, la politique (c’est-à-dire nous les citoyens, la souverainetépopulaire) s’honorerait de mettre en accusation les voyous financiers quis’attaquent aux états (les acculant à la faillite en leur refourguant leursproduits financiers douteux). Qui sont les parasites ? Nos représentantsélus ou les banksters ? Qui est populiste (tendance FN) ?Mélenchon qui a le mérite de vouloir faire de la crise économique un problèmed’abord et avant tout politique ? (cf. les Matins deFrance-Culture consacrés à Jacques Généreux en podcast) ou bien le centristeArthuis qui traite les politiques de « parasites » ?

 Matins de France-Culture, ilest question ce matin de la Chine. Alain-Gérard Slama nous dit que la situationchinoise démontre que «Le capitalisme n’a pas besoin de la démocratie pourfonctionner » : c’est du Raymond Aron, et pour unefois, je suis d’accord avec Slama et Aron. Au moins ce discours a le mérite derompre avec ces artistes, ces intellectuels, ces politiques, ces publicitairesqui reviennent fascinés de Shanghaï, persuadés que « c’est là-bas que çase passe ». L’hypercapitalisme sans la démocratie ? Les plusscrupuleux sont immanquablement tombés sur un apparatchik qui leur a faitcomprendre qu’il n'est pas dupe de  son propre régime. On se croiraitrevenus à Moscou, 1956 – sauf que les gogos sont tous des démocrates anti-communistesconvaincus ! 

Matins deFrance-Culture, Le Président des riches, Pinçon-Charlot. Les Pinçon-Charlot sontdes intellectuels engagés qui ont la politesse d'appartenir en même temps à lacatégorie des experts (des riches). Leur livre est en libre accès sur le net.Il démontre que le pouvoir actuel s’exerce au profit d’intérêtsparticuliers : on assiste à une opération de privatisation del’état et de la politique sans précédent. Leur livre commence par cettephrase d’un des hommes les plus riches du monde, Warren Buffett :« Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mai

via www.mediapart.fr

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