Vous l'avez forcément vue, lue, entendue. Depuis octobre, Sihem Souid, auteure d'un ouvrage dénonçant la loi du silence et les dérives racistes au sein de la police aux frontières (PAF), est partout.
Son livre, « Omerta dans la police », raconte sa mauvaise expérience à la PAF et des mois de lutte pour que les agissements de ses collègues soient sanctionnés : racisme, homophobie, sexisme, etc.
Aujourd'hui adjointe administrative à la préfecture de police de Paris, la jeune femme vient d'être suspendue pour manquement à son obligation de réserve. Une sanction qui ne concerne pas directement la publication de son livre mais ses prises de positions politiques sur un plateau télé.
De ses critiques visant la police, Sihem Souid est en effet progressivement passée à une guerre beaucoup plus frontale avec le gouvernement.
Elle se retrouve aujourd'hui en conflit ouvert avec Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse, présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) jusqu'au dernier remaniement ministériel.
Deux jeunes femmes « issues des minorités », l'une, ambitieuse militante UMP qui dénonce le discours de victimisation des dites minorités ; l'autre, en guerre contre une institution qui ne pardonne pas à ceux qui crachent dans la soupe.
C'est via la Halde qu'elles se rencontrent. L'une est en est donc la présidente, l'autre, une victime.
Souid apprend en direct à la télé que la Halde la lâche
En 2009, Sihem Souid et six de ses collègues déposent une plainte au pénal et saisissent la Halde pour discrimination. La policière, alors suspendue pour avoir transmis des documents confidentiels sur la PAF à un journaliste, est réintégrée. Pour elle, la Halde s'est prononcée en sa faveur. Mais à l'époque, ledit avis n'est pas publié.
via www.rue89.com
Son livre, « Omerta dans la police »,