Lui, le prétendu chrétien, ne croit pas que l’homme fautif puisse changer. Un monstre est un monstre, il n’y a pas d’évènement possible qui puisse changer un homme mauvais en homme bon, il n’y a pas de grâce, il n’y a pas non plus d’efforts possibles pour le changer. C’est pratique : une fois condamné, un criminel doit être enfermé à vie, sans thérapie, sans projet pour faire de lui un homme qui se rachète. A quel âge un homme devient-il définitivement ce qu’il est ? Il faut le demander à notre homme-bon de l’Elysée. Car il va de soi que, lui, il est un homme-bon, un homme-de-bien. Précisément, nous sommes nombreux à en douter et plus encore ! Avec cette loi Dati, un homme qui a purgé la peine pour laquelle il a été condamné en justice pourra être maintenu par l’Etat en prison, indéfiniment, et ce sur la simple foi de "l’expertise psychiatrique". Dans la Russie totalitaire, les hopitaux psychiatriques furent les meilleurs lieux d’enfermement et d’annihilation des opposants… Demain, c’est-à-dire aujourd’hui dans la République sarkozée, un homme pourra être ainsi privé de liberté au nom de son passé et de ses possibles intentions – un début qui pourrait bien prendre des développements dramatiques, fascistes et totalitaires. L’apôtre ultra-libéral de la liberté ne cesse de porter atteinte à nos libertés. Et alors que le Conseil Constitutionnel vient de rendre une décision à la Salomon, mais qui prive l’Etat de toute application immédiate de la loi, M. Sarkozy entend bafouer la Constitution, et demande qu’une solution soit trouvée pour passer par-dessus.
Nos libertés sont en danger. Nous ne devons pas l’accepter, le laisser faire plus longtemps.
