Il en va des très grandes fortunes comme des plus grosses entreprises : elles sont imperméables à la crise. C'est ce que suggèrent deux informations publiées récemment par le site Internet d'information financière Wansquare. Ce site a d'abord révélé lundi que le conseiller occulte de Nicolas Sarkozy et de quelques grands patrons parisiens, Alain Minc, va percevoir la somme de 14,4 millions d'euros, pour moitié en œuvres d'art, pour l'autre en biens professionnels, au terme d'une opération de réduction du capital de sa société de conseil.
De son côté, le PDG de Danone, Franck Riboud, vient d'exercer des stock-options porteuses d'une plus-value latente de 3,3 millions d'euros.
Entre ces deux informations, il n'y a aucune relation. Sauf qu'elles risquent d'être perçues à bon droit par l'opinion de la même manière : si la crise a de terribles effets sur le pays et notamment pour les populations les plus modestes, il existe une caste, dans les sommets de la vie politique et de la vie des affaires, qui y est totalement insensible.
Dans son article publié ce lundi, Wansquare rappelle d'abord qu'il «avait révélé il y a quelques semaines les juteux bénéfices de la société AM Conseil créée il y a vingt ans par Alain Minc ». Et d'ajouter : « Celle-ci a affiché, l'an passé, un bénéfice net de 3,7 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 7,8 millions, réalisé principalement avec une vingtaine de grands clients parmi lesquels figurent François Pinault, Albert Frère, Marc de Lacharrière, Jean-Charles Naouri, Stéphane Courbit, Vincent Bolloré et même à nouveau, depuis un an, Gérard Mestrallet.
«Cette bonne santé financière a permis à AM Conseil de distribuer à Alain Minc un salaire estimé à
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