Contre l’austérité et la corruption, une «marée citoyenne» est attendue samedi à Madrid et dans des dizaines de villes d’Espagne, au moment où le pays, miné par un cocktail explosif de chômage et de récession, s’interroge sur ses institutions ébranlées par des scandales en série.
«Non au coup d’Etat des marchés», pour «une véritable démocratie», pour la défense des services publics : les mots d’ordre sont multiples pour cette «marée citoyenne» du 23 février, jour anniversaire de la tentative de coup d’Etat militaire qui avait terrifié la jeune démocratie espagnole, le 23 février 1981.
Fonctionnaires, enseignants, médecins et infirmières, mouvements féministes, associations écologistes, petits partis politiques, groupes de la mouvance des «indignés» ou mineurs du nord de l’Espagne doivent se rassembler en quatre points de Madrid avant de converger samedi soir vers la place de Neptuno, près du Congrès des députés.
«La pire crise de la démocratie dans les dernières décennies»
«En 1981, après le coup d’Etat militaire, les citoyens avaient manifesté massivement pour défendre la liberté et la démocratie. Aujourd’hui, 32 ans après, nous appelons tous les citoyens, toutes les assemblées et tous les collectifs à se rassembler dans une journée de mobilisation», a lancé la plateforme 23F.
La plateforme dénonce pêle-mêle «les politiques brutales de rigueur sociale» ainsi que «la corruption et la perte de légitimité des institutions», à l’origine en Espagne «de la pire crise de la démocratie dans les dernières décennies».
«Nous faisons face à un véritable coup d’Etat financier, c’est pour ça que nous avons choisi cette date», a expliqué Paco Segura, porte-parole de l’une des associations organisatrices, Ecologistas en accion. «Aujourd’hui aussi notre démocratie est menacée, c’est pour cela que nous manifestons : pour exiger une vraie démocratie où les gens puissent décider de leur avenir», a-t-il ajouté.
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