Les victimes de Bhopal réclament toujours justice – Union Carbide n’a jamais fait nettoyé le site… !

"Malgré l'ampleur de la catastrophe, les dirigeants de Union Carbide ne sont jamais passés devant un tribunal. Un compromis à l'amiable, passé en 1989 entre la compagnie et le gouvernement indien, décide de l'abandon des poursuites contre une compensation de 470 millions de dollars, sans que les victimes ne soient consultées. Aujourd'hui, celles qui ont été indemnisées (entre 300 et 500 dollars) ne sont guère mieux loties que celles qui ne l'ont pas été. En 1991, un tribunal local de Bhopal lance un mandat d'arrêt contre Warren Anderson, le PDG de Union Carbide à l'époque, pour homicide. Malgré un mandat d'arrêt international contre lui, il ne passe jamais en jugement. Il disparaît même de la circulation pendant plusieurs années. L'ONG Greenpeace le retrouve finalement en 2002, vivant luxueusement dans les Hamptons. Les deux gouvernements concernés (américains et indiens) n'ont jamais montré aucune véritable volonté de l'extrader. « Le gouvernement indien est en leur faveur, il ne veut pas faire peur aux investisseurs et ne plus avoir d'usines » juge Rashida Bi, amère."


La catastrophe une nuit bhopal 1/4
envoyé par nane6538. – L'actualité du moment en vidéo.

http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2009/12/07/cette-nuit-la-le-combat-dun-ecrivain-pour-les-victimes-de-bhopal

"Indra Sinha est né à Mumbaï, d'ascendance anglaise et indienne. C'est pourquoi il est en Angleterre, où il travaille dans la pub et oeuvre pour Amnesty International quand, en 2004, un homme vient de Bhopal pour le voir. Averti qu'aucune victime n'avait reçu de soins, de compensation ou de compréhension, il crée une pub et la fait publier dans la presse. Le but : récolter des fonds. Son objectif est atteint puisque la campagne permet de construire un bâtiment et de commencer à former des gens aux soins. Cinq ans après les faits, Sinha a démissionné de la pub et continue de lever des fonds. La clinique construite dans la région a permis de soigner gratuitement plus de 30 000 personnes. Après un premier roman (« Une Histoire de riches à Bombay »), il a choisi d'écrire sur le drame et la construction de la clinique. Pour prendre de la distance avec les faits, il a rebaptisé Bhopal, Kaufpur (« ville de la terreur » en hindi).Certes, ce n'est pas le premier livre sur le drame de Bhopal. Mais Indra Sinha est arrivé en finale du Man Booker Prize, le plus prestigieux prix littéraire britannique, remis à des écrivains des pays britanniques et du Commonwealth. Donnant ainsi une résonance supplémentaire aux affaires sanitaires. D'ailleurs, Sinha est parti promouvoir son livre et défendre sa cause en Europe avec le bus du Bhopal Medical Appeal. Après l'Angleterre et l'Allemagne, il est passé par Paris. C'est après sept semaines de « tournée » que nous l'avons rencontré."

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