Samedi 19 mars 2011, aura lieu une journée nationale d’action de syndicats et d’associations d’enseignants, d’éducation populaire et de familles réunis en un collectif "L’école est notre avenir" (http://www.uneecole-votreavenir.org/).Leur revendication porte essentiellement sur l’arrêt de la suppression massive, par la droite, et à la hache, de postes d’enseignants à l’éducation nationale.Notre école s’est en effet vue amputée, dans le cadre de la RGPP, de 50 000 postes en 5 ans et va devoir se délester encore de 16 000 postes à la rentrée prochaine alors que le dernier Tableau de bord de l’emploi public (établi par le premier ministère) indique que la France a déjà le taux d’encadrement le plus bas des pays de l’OCDE. Nous avons ainsi en moyenne 6,1 d’enseignants pour 100 élèves/étudiants ; encore moins en primaire (5 enseignants pour 100 élèves), et un taux moyen de 8 enseignants pour 100 élèves dans le second degré qui cache des disparités entre le collège et le lycée.Nos enfants sont donc en France très peu encadrés, et plus ils sont jeunes plus c’est le cas. Nous avons ainsi des disparités entre le primaire et le lycée pouvant aller de un à deux. Il y a par exemple en moyenne un cour sur deux qui se déroule en effectifs réduits en classe de seconde, contre zéro pour la majorité des élèves du primaire où seuls les plus en difficulté peuvent, très ponctuellement (au maximum pour 1/12ème du temps scolaire), se retrouver en petits groupes sur le temps du midi, qui n’est par ailleurs pas le moment de la journée le plus efficient pour travailler (Hubert Montagner).D’autre part, nous avons tous en mémoire les piètres résultats nationaux en matière d’éducation à la dernière enquête PISA. Mais celle-ci nous apprend qu’il n’y a pas de corrélation entre le nombre d’élèves par classe et leur réussite (dans certaines limites).Qu’en est-il donc ?Si nous regardons les études internationales de manière plus fine (Nathalie Mons, 2007), il s’avère que ce n’est pas tant le nombre d’élèves par classe ou le fait de « sortir » ponctuellement ceux parmi eux qui sont le plus en difficulté pour y « remédier » qui est efficace mais plutôt la possibilité donnée à tous les enseignants d’avoir ponctuellement, mais régulièrement, de la maternelle à la terminale, les élèves en groupes à effectifs réduit (exp : Finlande) ou de voir deux enseignants intervenir ensemble sur une même classe (exp : Ecosse).La version la plus « moderne » de l’école unique associe le principe de la promotion automatique (pas de redoublement), avec des classes hétérogènes, un recours aux dédoublements ou à la co intervention de deux enseignants sur une classe, dispositifs qui permettent la pédagogie différenciée et une approche plus individualisée des élèves ainsi que des abandons scolaires faibles (Suède, Finlande, Islande, Japon, Corée…).Ce modèle produit, toujours selon les études comparatives, et une élite conséquente et peu d’échec scolaire.Il nous faudra donc bien augmenter le taux d’encadrement des élèves à l’éducation nationale, mais assurément pas en diminuant uniformément le nombre d’élèves par classe. Certes, le nombre d’élèves par classe a un impact dans les établissements où se trouvent le plus d’élèves en difficulté scolaire, notamment en fin de maternelle et en CP, mais il faudra penser ce relèvement sur l’ensemble des établissements scolaires et de manière plus différenciée. Il faudra également traiter la question de l’hétérogénéité des élèves de façon plus globale et pas uniquement sous l’angle de l’éducation priori
S’abonner
Connexion
0 Commentaires
Le plus ancien