Les dettes des particuliers, les dettes des Etats, différences fondamentales

Une note du blog "Résultat(s) d'exploitation" s'en explique : "Le
parallèle Etat/entreprise est donc simplificateur et ne tient pas
compte des situations de chaque entité. Ce qui permet à l'État une plus
grande capacité d'emprunt, c'est le fait que ses contributeurs (les
citoyens) sont captifs dans leur majorité. Ils seront donc là demain
pour payer l'impôt, alors que tous les clients d'une entreprise en
difficulté peuvent disparaître du jour au lendemain. On ne peut donc
tout simplement pas appliquer les critères financiers d'une entreprise
pour juger de la solvabilité de l'État. La soutenabilité de la dette est
faite de multiples critères (sur lesquels je reviendrai en détail dans
une prochaine note) qui explique par exemple que la Grèce était au bord
de la faillite avec une dette représentant 120% de son PIB alors que
l'Italie, avec le même niveau, ne l'était pas. Que d'autres pays aient
fait défaut avec moins de 100%. Et que le Japon soit proche de 200% sans
flancher. Il
est donc louable que des commentateurs tentent de vulgariser la
situation de l'État pour éclairer le citoyen quant aux choix qui doivent
être faits en matière de politique économique (et partant, de politique
tout court). Et ce d'autant que le même citoyen est souvent démuni pour
comprendre les enjeux et les aspects financiers. Mais comparaison n'est
pas raison et vouloir assimiler l'État à une entreprise entraîne
inévitablement des biais de raisonnement qui, au final, véhiculent des
idées fausses. En bref, cette manière de procéder fait peut-être plus de
mal que de bien ou ne sert finalement qu'à sous-tendre des
raisonnements purement idéologiques."

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