« Après le temps de l’émotion, le temps de la politique. » Or, qui mieux que David Pujadas est capable de tisser de subtils liens entre émotion et politique (ou n'importe quoi d'autre) ? « Le gouvernement se saisit de l’affaire du Chambon-sur-Lignon. On va l’évoquer longuement… »
« Longuement », il ne faut rien exagérer. 16 minutes sur un journal qui en dure près de 35, ça représente à peine la moitié du 20 heures. Par comparaison, TF1 est plus exhaustive, avec 17 minutes dédiées au « meurtre d’Agnès ». Cependant, France 2 n’a pas démérité. Depuis vendredi soir, la chaîne a consacré 44 minutes de ses trois JT à ce « drame » (contre seulement 40 minutes pour TF1). En faisant preuve d’un tact irréprochable : « On n’ose même pas imaginer dans quel état d’esprit est la population de la commune du Chambon », se défendait Laurent Delahousse en donnant la parole à un envoyé spécial chargé de rapporter l’état d’esprit de la population. Autre preuve de la capacité du service public à se mobiliser : hier soir, Yves Calvi déprogrammait in extremis ses Mots croisés intitulés « La chasse aux fraudeurs est ouverte », un thème pourtant très sarkozien, pour débattre de l’affaire du Chambon, surlignons son courage.Nous sommes sauvés, annonce David Pujadas en ouverture de son 20 heures : « Face à l’incompréhension, face à l’indignation, le gouvernement s’empare du dossier. » Ouf ! Nos gouvernants vont certainement instaurer des peines plancher pour l’incompréhension et des peines incompressibles pour l’indignation. Pour m’en convaincre, le présentateur annonce un formidable scoop, « la première intervention du ministre de la Justice, Michel Mercier, qui était resté silencieux jusque-là »… Raté : je viens de le voir dans Le 19.45 de M6, il s’exprimait sur le perron de Matignon à l’issue de la réunion convoquée par François Fillon.
« D’abord, nous retournons sur place car les cours ont repris aujourd’hui. » Je ne vois pas bien le rapport de cause à effet mais allons-y. Après quelques interviews de lycéens particulièrement floutées, David Pujadas annonce que « les parents et les grands-parents d’Agnès ont décidé de s’exprimer. Ils l’ont fait très dignement. Pour eux, la disparition de la collégienne n’avait rien d’une fatalité. » « C’est plus qu’une faute, une complicité de crime », déclare Solange Marin, grand-mère de la victime, sans que je comprenne qui vise son accusation.
Enfin, David Pujadas en vient à « l’onde de choc politique du drame », après ce séisme de magnitude 25,3 sur l’échelle des faits divers émotionnants. « Une fois encore, la question de la récidive des criminels sexuels est au centre du débat. » Et voici la déclaration de François Fillon : « La prévention de la récidive doit être une priorité de tous les services de l’Etat », depuis les services de la météorologie nationale (pour les alertes orange enlèvements)
je viens de regarder il y a une chose simple on ne met pas la charrue devant les boeufs et si on le fait c est inutile car le drame s est passé ,on peut remuer ciel et terre en psychiatrie faire du pluridisciplinaire on ne scolarise pas un mineur qui a commis un crime en attente de jugement ,on doit le mettre dans un centre » plus spécialisé » pour un suivie et une évaluation constante ,car tout de méme un gamin qui commet un viol n a plus sa place dans le risque qu il fait courir à autrui ,je pense méme qu il est à reconstruire en profondeur, c est juste de l irresponsabilité que de dire le contraire .