Mais que font-ils donc de leur tas d’or ? Peu portés sur le caritatif, les milliardaires français ne manquent pas d’idées pour utiliser leur magot. Leur leitmotiv : maximiser le plaisir, soigner le relationnel en minimisant leurs impôts. Quelques exemples de ce que permet le luxe.
La chasse pour cultiver l’entre-soi
D’aristocratique, la chasse est devenue l’apanage des industriels les plus fortunés : les Dassault, les Bouygues, les Pernod, les Peugeot disposent tous de somptueuses propriétés de chasse en Sologne ou en Ile-de-France. Patrick Ricard, héritier du groupe de spiritueux, et 16e fortune de France au dernier classement Challenges avec 2,4 milliards d’euros, convie ses riches amis à tirer dans son domaine de Clairefontaine. Réputé fine gâchette, le député UMP Olivier Dassault invite volontiers ministres, députés ou clients triés sur le volet à tirer le gibier en Sologne, dans la propriété de famille dans l’Oise ou au château de Voisins dans les Yvelines (1). Cette passion coûteuse en armes, en entretien du gibier et des propriétés, a le mérite de cultiver l’entre-soi, mais pas seulement. Elle est aussi largement défiscalisée. Acheter une forêt ouvre droit à une réduction d’impôt de 25% du montant de l’investissement et les revenus des coupes de bois ne sont pas imposables. Les forêts sont exonérées d’impôt sur la fortune (ISF) pour les trois quarts de leur valeur, et pour la totalité lorsqu’elles sont considérées comme un bien professionnel. Gâterie ultime : le fisc ne retient que 25% de la valeur réelle du domaine en cas de succession ou de donation.
Un domaine viticole pour la respectabilité
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