Le rendez-vous avait été donné de bon matin rue de Lille, au centre de Paris, devant le siège de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le « bras armé financier » de l’Etat. Pour combattre le froid, du chocolat chaud Banania, servi par des militants affublés de casques coloniaux !
Le ton est donné : bienvenue au « Colonial Tour » de Paris, organisé pour la deuxième année, dans le cadre d’une « semaine anticoloniale et antiraciste », par un collectif d’organisations qui entend lutter contre l’amnésie générale entretenue sur la période de l’esclavage et du colonialisme.
Avec en maître de cérémonie Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran).
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Louis-Georges Tin distribue du Banania devant le siège de la Caisse des dépôts et consignations, Paris (Pierre Haski/Rue89)
L’édition 2014 du « colonial tour » est consacrée au passé occulté de certaines entreprises dont le grand public ignore généralement leur rôle dans la traite négrière ou le travail forcé dans les colonies.
Le tout entrecoupé d’intermèdes musicaux dans le bus qui emmenait les journalistes et militants d’un site à l’autre. Avec, tout d’abord, Michel Sardou, présenté par DJ Tin.
Michel Sardou « Le temps béni des colonies »1La Caisse des dépôts et les francs-or haïtiens
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La leçon de l’historien Marcel Dorigny devant la Caisse des dépôts le 11 février (Pierre Haski/Rue89)
Le choix de la Caisse des dépôts, aujourd’hui une vénérable institution publique au cœur de la stratégie gouvernementale avec la Banque publique d’investissement, n’est pas dû au hasard.
Devant les grilles fermées du siège, l’historien Marcel Dorigny improvise un cours s
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