Aujourd’hui largement méconnue dans notre pays, la figure de Largo Caballero, décédé il y a soixante-cinq ans à Paris, mérite de sortir de l’ombre pour trouver sa place dans la galerie des grands dirigeants du mouvement ouvrier du XXe siècle. Syndicaliste, leader du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), orateur fougueux, homme à l’honnêteté extrême, président du gouvernement républicain durant la guerre civile, exilé puis déporté durant la seconde guerre mondiale, le parcours et la vie militante de Caballero furent intenses et sans répit. Au cours de ces terribles années 1930, la violence des affrontements idéologiques et politiques, liés à la montée de l’extrême-droite et à la terrible crise économique débutée en 1929, a façonné des parcours hors du commun. Surnommé le « Lénine espagnol » lors des chaudes journées de l’été 1936 où les masses ouvrières et paysannes d’Espagne parvinrent à bloquer provisoirement l’offensive fasciste du franquisme,
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