La gauche, Ségolène Royal face au renouveau fasciste, le face-à-face, le programme de Ségolène Royal, note 12

Lorsqu’il est seul sur scène, face aux membres de la secte UMP qui le regardent avec vénération, entourés par ses gros bras, le sieur Sarkozy monte vite sur ses ergots, tend le menton, se redresse autant qu’il peut, et harangue, vocifère, récrimine, dénonce, propose de "liquider 68", dénonce les communistes mais instrumentalise Guy Mocquet, Jaurès !  Dès le soir du premier tour, il a annoncé le virage. Il respecte Mme Royal, et veut un débat digne. Car, ce soir, elle sera en face de lui. Faire de la communication avec des journalistes condescendants et aux ordres, c’est une chose, et c’est facile, mais là, il s’agit d’un face-à-face, un quasi-dialogue. La comparaison va être visible, tangible. D’un côté, un homme petit et sans charme (un euphémisme), et de l’autre, une femme plus grande que lui, épanouie. D’un côté, l’homme, le dernier, homme providentiel, de la droite-extrême-droite, désormais fusionnées, malgré les apparences, et de l’autre, une femme qui ne sera pas tout, ne fera pas tout, parce qu’elle dirigera le pays avec une équipe, avec les citoyens qu’elle veut associer à la gestion du pays, avec une gauche et un centre-gauche, une femme cohérente, avec les principes, les idées, les fameuses "valeurs" de la gauche. Les Français sont appelés à voir et à choisir entre le ridicule et l’honneur, entre la volonté de précarisation générale de l’ensemble des Français, la volonté de sécuriser la vie économique de l’ensemble des Français. Car ce que les riches soutiens de M. Sarkozy apprécient tant pour eux-mêmes et au contraire n’accepteraient pas pour eux, ils entendent en être les seuls bénéficiaires (la sécurité par le niveau de capital), et l’imposer à tous (la précarité sociale, économique, mais aussi familiale et affective).

Une logique économique face à un programme économique inepte : Depuis 2002, la dette nationale a explosé de 300 milliards d’euros supplémentaires, alors qu’elle avait baissé entre 1997 et 2002. La droite prétend être experte dans les solutions économiques, mais, alors qu’elle est au pouvoir, les résultats négatifs et catastrophiques s’accumulent. Ségolène Royal en a fait son premier souci, lorsqu’elle a prononcé le discours de Villepin, en faisant un choix clair : il faut que les Français qui ne travaillent pas puissent le faire, et que ceux qui ont tellement perdu en pouvoir d’achat ces 5 dernières années retrouvent ce pouvoir d’achat. Les chômeurs qui deviendront travailleurs recevront un salaire; ils dépenseront, ils paieront des impôts ET DONC les rentrées fiscales seront plus importantes, ce qui permettra à l’Etat de disposer de ressources renouvelées pour le règlement de cette dette. Le pouvoir d’achat retrouvé et les nouveaux emplois avec les salaires à la clé profiteront à l’ensemble du secteur industriel et commercial français. A contrario, le sieur Sarkozy se moque comme d’une guigne des chômeurs, rmistes, etc, qu’il veut faire travailler, mais tout en les laissant aux minima sociaux; enfin, il propose de faire ce qui est déjà possible, permettre de faire des heures supplémentaires ! Il a inventé l’eau chaude ! Car dans le droit du travail et dans le fonctionnement des entreprises, ce sont les employeurs qui décident de la nécessité de faire des heures supplémentaires, et s’ils ont des commandes et des besoins, ils en font faire. Le programme de l’UMP va simplement leur permettre de les payer moins, et donc de payer moins les salariés pour travailler plus !

Le programme de Sarkozy ne peut pas être financé puisqu’il veut encore baisser les impôts, sur les particuliers, sur les entreprises. Son objectif est bien ultra-libéral : réduire l’étendue et les activités de l’Etat à ses supposées missions régaliennes, police, armée, affaires étrangères, pour privatiser le maximum de services publics.

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grellety
18 années il y a

Nicolas Sarkozy
Développe une conception amphigourique de la France. « M. Attrape-tout ». C’est toujours la même prétention de la droite à confisquer la nation. Il détrousse les cadavres des héros morts de la gauche. Il détrousse même les vivants (ex. préparations rémunérées aux concours de la Fonction Publique proposition Chevènement , Ecoles de la 2ème chance initiative Edith Cresson).
Ségolène Royal expose une conception vertébrée et exigeante de la France à partir des valeurs de la Révolution. Elle récuse la prétendue synthèse entre l’Ancien Régime et la Révolution. Ségolène Royal expose un patriotisme de bon aloi, une politique étrangère « sans humilité et sans arrogance », essentiellement fondée sur le Droit.
Nicolas Sarkozy c’est la conflictualité. Il veut réglementer le droit de grève et supprimer un poste sur deux dans la Fonction Publique.
Ségolène Royal c’est la démocratie sociale, la confiance faite au dialogue, le souci des entreprises innovantes
Nicolas Sarkozy, c’est l’appel à l’effort égoïste
Ségolène Royal, c’est l’appel à l’effort partagé. Droits et devoirs s’équilibrent. C’est une République généreuse mais aussi exigeante. Il y a des contreparties à l’allocation d’autonomie pour les jeunes sur critères de ressources. Les jeunes devront passer un contrat. Cela n’a rien à voir avec l’assistanat.
Avec Nicolas Sarkozy, les cadeaux fiscaux pour les riches. Inégalités et stagnation économique seront au rendez-vous. Sous couvert de « valeur travail », il redécouvre la plus-value : la détaxation des heures supplémen-taires profitera aux patrons et pas aux chômeurs. Il est en fait l’homme du capitalisme financier.
Ségolène Royal sait ce qu’est la valeur du travail : cela s’appelle les salaires qu’elle propose de revaloriser par une conférence des revenus dès juin 2007. Elle prévoit de lutter contre les délocalisations. La relance du pouvoir d’achat des salariés, à commencer par les travailleurs pauvres, nourrira la croissance.
Nicolas Sarkozy est en phase avec les libéraux européens. Avec lui, c’est la certitude d’une Europe au fil de l’eau
Ségolène Royal se prononce pour une Europe qui protège, pour une Europe redressée sur le plan économique et social (soutien à la croissance et à l’emploi dans les statuts de la BCE, gouvernement économique de la zone euro, politiques communes vigoureuses).
Nicolas Sarkozy, c’est l’appel aux communautarismes : Ch. Estrosi: « la communauté juive a un candidat naturel, N. Sarkozy », N.Sarkozy : « Aucun ministre de l’Intérieur n’a autant fait pour les musulmans »
Ségolène Royal c’est la République et la laïcité.
Pour l’Ecole Nicolas Sarkozy propose de supprimer la moitié des postes des enseignants partant à la retraite.
Ségolène Royal a le souci de l’éducation des plus jeunes, des quartiers, des parents, d’un service de la petite enfance, du soutien scolaire. Elle donne la priorité à l’Education.
Comme le gouvernement sortant, Nicolas Sarkozy a un rapport dégradé avec le monde de la recherche
Ségolène Royal propose un pacte de confiance avec les chercheurs : recherche publique, développement universitaire, recherche privée dans les entreprises innovantes.
En matière de santé, Nicolas Sarkozy propose une franchise supplémentaire de remboursement pour les assurés sociaux et l’augmentation du tarif des généralistes.
Ségolène Royal demande un effort partagé entre les praticiens, les assurés sociaux et l’industrie du médicament. Elle donne la priorité à l’Hôpital public auquel elle accordera des moyens perennes.
En matière de sécurité, Nicolas Sarkozy c’est le « tout répressif ». Il a supprimé la police de proximité et privilégié la police d’intervention et d’interpellation à l’aveuglette. Il a accru les tensions urbaines.
Ségolène Royal lie Education, citoyenneté, prévention et répression. Elle veut rétablir une police de quartier, proche de la population.
Nicolas Sarkozy s’est fait le chantre de l’immigration « choisie », avec de forts relents xénophobes.
Ségolène Royal propose une intégration sur critères et le co-développement avec les pays d’origine, la priorité à l’Afrique en matière de politique étrangère
En matière de politique étrangère, Nicolas Sarkozy symbolise l’inféodation extérieure
Ségolène Royal fait entendre la voix juste de la France, une voix de principe fondée sur le droit international.
Conclusion : Nicolas Sarkozy joue les rassembleurs mais diviserait gravement le pays. Face au défi de la mondialisation, Nicolas Sarkozy offrirait un pays fracturé et amer, dominé par l’Argent roi, une France dépourvue de charme et d’attrait.
Conclusion : Ségolène Royal est une candidate à l’écoute, ouverte au dialogue, qui rassemble vraiment sur un projet de solidarité et d’ordre juste. Face au défi de la mondialisation, Ségolène Royal c’est la confiance retrouvée, une France au beau visage, accordée aux valeurs humanistes de notre Histoire, aussi bien qu’aux aspirations de notre temps, une France sympathique aux autres peuples, attractive et tournée vers l’avenir.

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