Imaginons: vous êtes député au Parlement grec. Auriez-vous voté le nouveau plan d'austérité, ou rejoint les indignés à l'extérieur de l'Assemblée?
Pierre Laurent. Je siégerais car le moment est crucial pour la Grèce. Mais je voterais contre sans états d'âme. On nous présente le plan d'austérité comme un plan de sauvetage de la Grèce, alors qu'il va accentuer l'austérité et accélérer la récession.
Michel Sapin. On ne peut pas se mettre à la place des Grecs. Mais j'aurais tendance à dire que je partagerais le sentiment des indignés sur la place et que je voterais le plan au Parlement parce que je serais solidaire de mon parti et de mon premier ministre. Cela ne se fait pas dans la facilité ni dans la gentillesse, et je ne partage pas tous les aspects de ce plan. Mais si je partage l'indignation, je partage la responsabilité.
En quoi ce plan peut-il permettre à la Grèce de sortir de la faillite?
via www.mediapart.fr