La Chine, le Tibet, les JO : boycotter les JO, pourquoi, comment ?

Depuis que la flamme
olympique, significativement mélange d’âme et de femme,
ignées et acquises,  a commencé son parcours
mondialisé, que les évènements au Tibet ont
commencé, l’Etat chinois est tel qu’en lui-même, «droit
dans ses bottes» (comme l’aurait dit le chinois de Bordeaux qui
connaît le vrai, le beau et le bien) : violent, autiste,
déterminé, à ne rien changer, ne rien céder,
RIEN, bien au contraire. Il faut, faudrait en prendre acte. Le CIO
prétend que l’attribution reposait sur un deal avec l’Etat
chinois : cette attribution, en échange d’efforts
significatifs en matière de respect des droits de l’Homme.
L’Etat chinois a obtenu le jackpot, censé couronner son
ascension parmi les puissances : les lauriers sur la tête des
leaders du parti unique et non communiste, chinois, pour être
des leaders du monde (quelle horreur !). Mais l’Etat chinois n’a pas
tenu sa parole. Les promesses n’engagent que… Non content d’être
violent dans son essence, l’Etat chinois n’a aucune parole, c’est
officiel. Il faut, il faudrait aussi en prendre acte. Le présent
est déjà dramatique (des géôles pleines,
des condamnés à mort exécutés par wagons,
des malades qui sont achevés et dont les corps sont découpés
pour que les parties soient vendus dans le commerce mondial des
organes, des dissidents, opposants, bloggeurs, arrêtés,
torturés), mais le pire est à venir : pendant que les
athlètes courront, sauteront, combattront, la police chinoise
arrêtera, frappera, torturera, en toute tranquillité,
puisque les hurlements seront couverts par les émerveillements
de la voix de la foule aveugle. Il y a, il y aura des morts, et les
Jeux permettraient à l’Etat chinois de laisser penser que ses
dirigeants sont respectables, des «partenaires raisonnables».
Les dirigeants du CIO ont décidé d’attribuer les Jeux à
un Etat criminel, ils en portent la responsabilité et le
déshonneur, et les Jeux, depuis le début des années
80, depuis la prise de contrôle par Samaranch et une clique de
vieillards séniles et corrompus, ce cirque spectaculaire qui
mobilise à point nommé les nationalismes respectifs,
les chauvinismes et autres délirium tremens, n’a aucune
valeur, mais les a toutes lorsqu’il s’agit de compter, en monnaie
sonnante et trébuchante : c’est l’affaire par excellence, pour
l’Etat organisateur, les entreprises, les sponsors. Tout ce «petit
monde» qui connait la machine à faire du cash est
tellement excité par l’enrichissement à venir en
l’espace de trois petites semaines que, hommes d’affaires, agents du
CIO, journalistes sportifs et autres, politiques, conspirent pour une
belle hypnose orientale : on ne peut pas boycotter les Jeux, répétez
après moi, on ne peut pas…  Les Jeux sont nécessaires
: les faire, les regarder, c’est nécessaire, on ne peut pas
boycotter les Jeux. Le Parti Unique Mondial le dit et le répète.
Et si nous essayons de nous réveiller de notre sommeil
dogmatique ? Boycotter, c’est… Et pourquoi boycotter les Jeux de
Pékin, y a t-il et quels sont les arguments ?

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x