Koch en stock, Des Visages du Capital – Le nouvel Observateur

Milliardaires sans scrupules, parrains occultes du Tea Party, bêtes noires de la gauche américaine, Charles et David Koch ne font généralement pas trop de publicité sur les enveloppes qu’ils distribuent à droite à gauche.

Ou, pour être plus précis, à droite à droite : ces deux-là arrosent surtout les républicains aux opinions bien trempées, et les lobbies anti-obamacare ou climatosceptiques.

Une manifestation contre les frères Koch, à Los Angeles, en mai 2013 (Damian Dovarganes/AP/SIPA)

Une fois n’est pas coutume, cependant, les deux frères ont rendu public l’octroi d’une aide généreuse au United Negro College Fund, une fondation qui finance les études d’étudiants noirs sous forme de bourses et de dons à des « universités traditionnellement noires »… Ils lui ont adressé un virement de vingt-cinq millions de dollars.

La presse s’est interrogée sur le sens de cette aide et sur sa publicité inhabituelle. Visiblement, les deux frères se sont engagés dans une campagne d’image, pour tenter d’adoucir leur réputation d’affreux réactionnaires.

Comme deux andouilles sous les sunlights

Charles, 78 ans, et David Koch, 74 ans, passent leur temps à intervenir à coup de centaines de milliers de dollars dans le débat politique, généralement pour affaiblir Obama, qu’ils soupçonnent de paver la voie du communisme aux Etats-Unis. Le mouvement Americans for Prosperity, qu’ils ont fondé en 2004, est désormais presque un parti, dont la base ne serait pas le militantisme, mais l’argent.

Ils ont été tellement actifs, ces dernières années, qu’ils sont devenus des figures de premier plan de la vie politique américaine, plus connus encore que la plupart des sénateurs. On les appelle « les frères Koch », on oublie leurs prénoms. Ce sont les deux héritiers de l’empire familial Koch Industries, second groupe familial américain avec 115 milliards de dollars de chiffre d’affaires.

Charles et David Koch, extrait de « Koch brothers exposed » (capture d’écran)

Mais ils connaissent depuis quatre ans un retour de flamme désagréable. Leurs interventions ont pris de telles proportions qu’ils sont désormais accusés de pervertir, par leur argent, la démocratie américaine.

Alors que leur père Fred Koch, le fondateur de l’empire, leur a inculqué le goût de l’ombre, ils se retrouvent comme deux andouilles en pleine lumière. Or, à l’instar des vampires, ils supportent mal les sunlights.

Des millions pour déstabiliser Obama

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via rue89.nouvelobs.com

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