Jospin, le sempiternel départ-retour, pour… ?

Lionel Jospin is back. A new comeback. L'ancien premier ministre est déjà revenu avant l'élection présidentielle de 2007, laissant comprendre qu'il espérait être choisi par les membres du PS. Las, il n'en fut rien. Le voilà de retour avec un livre et un reportage télé, afin de faire un bilan personnel et politique. Dans un premier temps, il a reconnu avoir surestimé l'appréciation par les Français du bilan de son quinquennat, mais au fur et à mesure des interviews, il avoue le fond de sa pensée : il n'est pour rien ou presque dans sa défaite de 2002. Défaite matrice pour la gauche, puisque depuis…, et défaite matrice pour la droite qui, depuis, a intégré l'extrême-droite dans son idéologie et ses choix politiques, pour le pire. L'homme se compare à un "capitaine", à la tête du PS puis à la tête de la France. Or un capitaine gouverne : oriente, choisit ses lieutenants, prend des décisions. De là, il n'y aurait aucune "cause" au résultat calamiteux de 2002, annoncé quelques jours auparavant par des sondages confidentiels ? Il ne peut être le seul responsable, mais le monde qui l'entourait ne peut être le seul responsable. Les responsabilités de cette défaite sont partagées, par lui-même, certains de ses amis, les électeurs de gauche, et parce que la droite a su utiliser des grosses ficelles qui marchent et contre lesquelles Lionel Jospin n'a rien fait. Par exemple, dans les 5 mois qui ont précédé l'élection, TF1 a diffusé des JT selon lesquels la France était devenue un vrai Far-west. Ces JT mensongers ont dopé le vote d'extrême-droite. Et contre ces mensonges M. Jospin n'a pas dit un mot. Il a pensé que sa force était supérieure à ces opérations de dénigrement et de travestissement de la réalité. Mais surtout ses 5 années furent grises : les résultats économiques eurent beau être bien meilleurs que tous ceux connus depuis, les 35 heures mal maîtrisés ont profité aux cadres et ont désavantagé les ouvriers, mais M. Jospin, prisonnier de Matignon et de ses conseillers, n'entendait rien. Claude Allègre fut la pire erreur de casting, et un néo-traître, qui a fait perdre des milliers de voix à Lionel Jospin dans l'Education Nationale. Or comment peut-on nommer à un tel poste essentiel, le Ministre de l'Education Nationale, un tel incompétent qui fut si souvent soutenu par la droite à l'Assemblée Nationale ? Comment Jospin a t-il pu avec l'affaire corse lacher un préfet et laisser partir Chevènement qui lui prendra tant de voix le 21 avril 2002 ? Comment a t-il pu écouter ses stupides conseillers technocrates en affirmant pendant la campagne que son programme n'était pas socialiste ? Bref, si la "gouvernance" Jospin fut d'une autre tenue que celles que nous avons depuis, il n'empêche que le premier ministre a commis des erreurs majeurs, en sous-estimant le talent de la droite pour manipuler l'opinion via des médias aux ordres. Désormais, il semble qu'il s'apprête à soutenir M. Hollande dont les chances de gagner l'élection finale sont minces…

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